Clairvoyance, cartes et oracles : Comment se relier à son 6e sens ?

Avez-vous regretté de ne pas réussir à canaliser votre intuition ?
Si vous avez envie vous connecter à votre 6e sens sans savoir comment faire ni par où commencer, ou si les résultats que vous avez obtenu en tirant les cartes vous ont bluffé(e) – mais parfois frustré(e) – je vais partager ici mes découvertes issues de 36 années de recherche et de pratique…
Et vous proposez quelques conseils pour progresser : Comment se relier à son 6e sens ? Comment choisir un jeu de cartes ? Quel est le meilleur jeu divinatoire ? Comment effectuer et interpréter un tirage ?

Comment se relier à son 6e sens ?

Depuis la nuit des temps, les humains ont remarqué que de précieux messages leur parvenaient à travers des rêves, des visions ou de simples intuitions. Ils semblaient échapper aux lois ordinaires de l’espace et du temps.
Mais d’où venaient-ils ?
Comme la conscience humaine « normale » ne pouvait pas communiquer sur commande avec la dimension dans laquelle ils étaient cachés, les hommes inventèrent des adaptateurs pour leur permettre de s’y relier.
Nos ancêtres ont employé deux voies pour y parvenir. Aujourd’hui, nous n’en avons pas vraiment découvert de nouvelles : mais nous avons poursuivi leur œuvre…

« Voir » la voie royale ?

La première consiste dans le fait d’élargir la conscience ordinaire en la modifiant : transe plus ou moins légère, prise d’hallucinogène, hypnose ( mais pas seulement, nous y reviendrons dans un prochain article).
Semblant traverser l’espace et temps chaussée de bottes de 7 lieues, la voyance éblouit. Rien ne saurait la remplacer. Elle fascine ceux qui en sont témoins.
La clairvoyance (1) et la précognition que l’on regroupe sous le nom de « voyance » permettent de décrire des lieux inconnus comme s’ils avaient été visités ou de parler d’une personne dont il est possible de dépeindre l’attitude et les caractéristiques les plus intimes en ne connaissant rien d’elle bien avant de l’avoir rencontrée. Et plus surprenant encore : il est possible de s’y initier (2)

John Collier,
La prêtresse de Oracle de Delphes antique
( Wikipédia )

En ce qui concerne le futur, elle intercepte ce qui va compter et durer, comme une histoire amoureuse marquante, un nouveau lieu de vie, une vocation.
Devant la photo d’un enfant au bulletin scolaire aussi satisfaisant que dépourvu de la moindre aspérité, j’avais dit un jour à son père qui s’en inquiétait « il va regarder le ciel bien souvent ce petit garçon ». Presque 20 ans plus tard, il termine sa thèse d’astrophysique.
Parfois, elle capte des évènements périphériques pour en marquer d’autres, plus importants « Je vous vois avec un chat noir et blanc sur les genoux. A vos côtés il y a une femme rieuse
et vous la tenez par le cou, c’est très joyeux »
Arrivant le premier dans la vie du monsieur, le chat a pris sa place sur le canapé. La dame ne tarda à les rejoindre… après avoir acheté après la maison d’à côté.
Si ces messages sont si forts, c’est qu’ils s’expriment à travers des mots. Et les mots sont un langage plus immédiat que celui des symboles.
Étranges perceptions qui ressemblent à des souvenirs qui se préciseraient peu à peu…
Parfois, certaines métaphores sont le filtre par lequel les informations perçues « passent » ou plutôt se reconstituent.
Magique, d’accord.

Mais la voyance pure est-elle vraiment le bon outil pour choisir entre trois agences immobilières ou deux formations en naturopathie ?

Pas forcément. Car elle besoin d’élan et de liberté.
D’inspiration. Et n’est pas toujours facile à convoquer sur commande pour certains sujets.
C’est pour cette raison que nos ancêtres employaient déjà une deuxième voie pour dialoguer avec l’invisible : on parlerait aujourd’hui de laisser s’exprimer l’intuition.
Celle-ci consiste à recueillir des messages à travers des signes.
Au départ, des devins ont posé des questions en étudiant les réponses à travers des éléments naturels comme les éclairs ou le vol des oiseaux (3). Mais ils ont rapidement découvert qu’il était possible de communiquer plus directement à l’aide d’alphabets symboliques. Il n’était plus question d’élargir la conscience humaine, mais au contraire de la « débrancher ».
C’est la raison pour laquelle, lorsque les anciens tiraient des tiges d’achillée pour obtenir un hexagramme du Yi-Jin, ou choisissaient des Runes (4) ou des cartes du tarot, ils devaient le faire inconsciemment, comme dans  La Tireuse de Carte, ce tableau de Lucas Van Leyden

La Tireuse de cartes, Lucas van Leyden, ( XVIe siècle) CC BY-SA 4.0 Wikimedia Commons

Encore aujourd’hui, nous tirons toujours les cartes faces retournées.

Mais aujourd’hui les tarots et les oracles ont une réputation mitigée.
Ils n’ont ni la grâce ni le prestige de la « voyance pure ». Il faut les mélanger, les retourner, puis laborieusement, les faire parler…
Les cartes sont victimes de deux légendes opposées : d’un côté il serait trop facile de les apprendre ou de les utiliser comme support pour palier à un manque d’inspiration, de l’autre les indications données dans les manuels à la rubrique « interprétation » semblent difficiles à faire coïncider avec la question posée.

Les cartes n’ont-elles vraiment rien à dire ou leur message est-il si compliqué qu’il vaut mieux ne pas les interroger ?

Disons que la façon dont elles sont arrivées jusqu’à nous les a privées d’une partie de leur sens…
Et que certaines manières de les utiliser n’ont rien arrangé.
Même mal comprises et interrogées sans les précautions nécessaires, elles arrivent parfois à nous annoncer l’ issue défavorable d’une question qui nous tenait à cœur.
On se rend compte ensuite qu’elles avaient raison.
C’est cette peur d’apprendre ce que l’on ne veut pas savoir qui nous fait avoir avec elle un lien empoisonné, nous y reviendrons.

Comment choisir les meilleures cartes ?

Les tarots et les oracles sont des maquettes de l’univers qui doivent pouvoir décrire n’importe quelle situation dans le monde matériel.
Dans l’antiquité, d’autres alphabets divinatoires avaient déjà vu le jour, comme les Runes ou le Yi-Jing.

Les runes anglo-saxonnes selon du runologue Georges
Hickes ( Wikipedia )

Diagramme des hexagrammes du Yi-Jing appartenant à Gottfried Wilhelm Leibniz.( Wikipédia )

un assez grand nombre de symboles pour pouvoir raconter n’importe quelle situation possible, exactement comme les 26 lettres de l’alphabet permettent d’écrire les messages les plus divers – du bon usage du local à poussettes de l’immeuble en passant par l’essai philosophique ou la déclaration d’amour enflammée – 20 consonnes et 6 voyelles suffisent à tout exprimer 😉

Quand certains d’entre vous me demandent quel est le meilleur jeu de carte divinatoire…

Je leur réponds qu’il faut tout d’abord choisir un jeu qui, comme l’alphabet, permet de tout raconter. Cela signifie qu’il doit avoir plusieurs niveaux de lecture de manière à pouvoir répondre à des questions aussi différentes que « quelle serait la voie où je pourrais m’épanouir », « quels sont les sentiments de Pierre pour moi », mais aussi d’autres plus concrètes comme « vais-je obtenir un prêt pour acheter cette maison ».

Les tarots ou certains oracles traditionnels, comme l’Oracle de Belline,  possèdent ces spécificités.
Conçus par des érudits en mythologie, en astrologie, inspirés par des courants spirituels et ésotériques appartenant à différentes traditions et influencés par l’humanisme, leur structure symbolique permet de raconter n’importe quelle « histoire » pouvant se produire dans le monde matériel.

Lorsque vous venez d’acquérir un oracle, je vous conseille de faire une expérience  :
1° posez-lui une question ( même si elle n’est pas très importante ) dont vous aurez la réponse rapidement.
2° Notez la pour ne pas l’oublier.
Si elle s’avère fausse il peut y avoir deux raisons principales : l’architecture de l’oracle est inadaptée (car davantage conçue pour le développement personnel que pour la divination ) … ou vous n’avez pas respecté certaines règles essentielles au moment de tirer les cartes.Nous allons justement y revenir dans quelques lignes 😊
Pourquoi les cartes du Tarot paraissent si compliquées ?

Créer à une époque où leur usage devait être caché comment interpréter leurs images et le nom parfois mystérieux de certaines lames ?
Pour comprendre leur signification, nous devons nous souvenir que ses cartes se présentent à nous codées par ceux qui les ont inventés…
La raison en est simple : après avoir été consulté pour prendre les décisions les plus officielles – quand partir en guerre, aller la chasse, désigner un chef (5) – pendant toute l’antiquité, les pratiques oraculaires furent ensuite interdites en occident, et ceux qui les pratiquaient menacés de mort.
Pour survivre, il leur fallu disparaître, ou plutôt faire semblant.
Les Tarots se sont déguisés… et tellement bien qu’il a fallu quelques siècles pour retrouver leur sens caché (j’y reviendrais dans un prochain article).

Il y a maintenant 40 ans, lorsque j’ai tenu mon premier jeu de tarot dans les mains, j’ai fait comme presque tous ceux qui les découvre : j’ai interprété mes tirages en fonction de ce que leur image et leur nom évoquaient en moi.
Je me suis contentés de leur faire dire ce que je croyais y voir.
Résultat : j’ai appris pas mal de choses sur moi, mais jamais rien de juste sur la question que je posais.
Fabuleux outils de projection psychologique, elles me confrontaient à mes représentations mais ne répondaient pas aux questions qui m’intéressaient vraiment : celles qui concernait l’évolution future d’une situation ou la meilleure stratégie à
adopter.
Dès qu’elles ne me disaient pas ce que je voulais entendre, je forçais leur sens dans la direction de mes désirs. J’ai déchanté.
J’ai rapidement compris qu’elles avaient leur signification propre, et que, comme celui des mots, ce ne serait pas à moi d’en décider.
C’est ce que presque tout le monde fait : je me racontais que les pires cartes ( sur le plan divinatoire, car toutes les lames peuvent être plus ou moins positives sur le plan spirituel ) annonçaient finalement un succès, peut-être un peu plus compliqué que prévu etc…
En vain. J’ai vite compris que je m’égarais.
J’ai alors pensé à la manière dont Champollion avait déchiffré les hiéroglyphes avec la Pierre de Rosette (6). Le même décret avait été gravé sur celle-ci en grec et en égyptien : expert en grec ancien il compara les deux textes… et commença à résoudre l’énigme de la langue des pharaons.

Pas besoin d’être expert en quoi que ce soit pour appliquer la méthode que j’ai imaginée : puisque le sens des cartes ne se résumait pas à ce que je voulais leur faire dire et que les significations proposées n’étaient pas suffisamment éclairantes à mon goût, j’ai décidé de tout reprendre à zéro. J’ai procédé de manière empirique : j’ai posé des questions précises, j’ai noté leurs réponses… que j’ai comparées ensuite avec l’évènement tel qu’il se produisait.

J’ai répété cette opération des milliers de fois, pendant des années après avoir rempli une bibliothèque entière de cahier sur lesquels j’avais recopiés mes tirages.

Tout noter…. Et comparer…

Pas de doutes, les cartes captaient ce qui était en train de se « fabriquer » souterrainement avec l’univers : les accomplissements possibles ou les chemins barrés.
Mais la prise de conscience que cela pouvait produire en moi était également en mesure, dans certains cas, de modifier ce qui adviendrait.
Elles sont devenues mes meilleures amies et conseillères.
Avec cette méthode, le sens de chaque lame s’affinait…
Là où la théorie ne m’avait rien apporté, la pratique éclairait tout.
La réponse à ce que Tempérance ou l’Arcane sans nom signifiaient vraiment n’était pas dans aucun manuel : je la découvrais lorsque les évènements arrivaient.

Ce sont les réponses données par les évènements tels qu’ils allaient se produire qui m’ont fait comprendre le vrai sens des cartes.
Sur la base de ces découvertes, que j’ai construit l’enseignement que je propose aujourd’hui.


Avec l’Oracle de Belline, j’ai procédé de la même façon et j’ai découvert tout autre chose…

Quelques cartes de mon oracle préféré… ©Maud Kristen.

Dès ma rencontre avec lui, j’ai eu une intuition : celle que ces dessins étaient, comme ceux du tarot, des images « spéciales » dont chaque détail avait un sens.
Si j’ai été bluffée par la justesse de ses réponses dès le premier tirage, j’ai vite trouvé qu’il exagérait : les cartes nouvelle + ruine + procès pour prédire … une lettre du syndic demandant de retirer les canisses posés sur le balcon, c’était trop !

nouvelle, ruine, procès, Oracle de Belline.

Les perpétuelles calamités que ses cartes annonçaient ressemblaient aux titres alarmistes des journaux people qui racolent le lecteur pour finir par raconter des histoires sans importance.
Puis, j’ai compris d’où venait le problème : il avait un double niveau de lecture
Fidèle à la tradition ésotérique, le Mage Edmond – son véritable créateur au XIXe siècle – voulait réserver le sens des cartes à des initiés.
Si les cartes du Tarot de Marseille avaient su attirer l’attention de chercheurs, l’Oracle de Belline ( le nom du voyant qui l’a retrouvé dans les années soixante ) et ses dessins grossiers n’avaient jamais suscité les mêmes investigations.

Mage Edmond @ Maud Kristen.

J’ai suivi mon intuition qui m’a conduite bien plus loin que ce que j’avais imaginé : Edmond, sous ses allures de mage illuminé était un maître en ésotérisme : mes recherches m’ont permis de découvrir les clefs cachées de l’oracle, qui pour certaines, changent les sens des cartes…
J’ai également compris qu’il l’avait «  piégé » pour ceux et celles qui le consultaient sans précaution… ce qui pouvait fausser ses réponses.
C’est la raison pour laquelle j’ai découvert un protocole pour limiter ce risque.

En résumé : Les cartes ne sont pas de simples « supports » comme une boule de cristal : chacune d’entre elle a un sens qu’il ne faut pas apprendre par cœur mais dont il faut intégrer le sens : l’apprentissage doit aboutir à la possibilité de traduire en mots une réponse en images.

👉Mon conseil lorsque vous posez une question au Tarot ou à un oracle : N’oubliez pas que l’interprétation d’un tirage est d’abord un exercice de traduction symbolique, même si des informations de clairvoyance pure s’ajoutent ensuite à l’interprétation.
Notez le tirage obtenu sur un cahier. Si l’évolution véritable de la situation, ne correspond pas au tirage obtenu, c’est parce que la signification des cartes a été oubliée ou mal comprise…

C’est la raison pour laquelle, dans les webinaires (7) dédiés à l’apprentissage du tarot ou de l’Oracle de Belline, je passe ma méthode au banc d’essai : les élèves posent des questions personnelles dont la réponse sera connue pendant la durée du séminaire. Si c’est une question sur une personnes étrangère au groupe – et qui a donné son accord pour servir de cobaye – il nous arrive parfois de téléphoner à l’intéressé pour confronter leur interprétation avec la situation présente : suspense garanti pour les élèves qui se préparent ainsi aux conditions d’une consultation…
D’ateliers en ateliers ils peuvent ainsi mesurer leurs progrès avec objectivité.

👉 Comment faire pour prendre confiance en vous ? La première des règles, avant de parler du futur, est de s’assurer qu’il est vous possible de percevoir le présent.
Avant de vous lancer dans des prédictions, posez une question sur la situation telle qu’elle est aujourd’hui. Cela vous permettra de vérifier que vous êtes bien connect(é)e en découvrant la réponse.

Nous sommes un pôle d’énergie en perpétuelle action, dont le champ magnétique produit des turbulences et des résonances particulières, que notre intuition capte à travers les cartes.
Même s’il existe des théories sur les synchronicités et que la physique quantique en propose également, personne ne sait vraiment comment ce prodige est possible. Il arrive également que les cartes se trompent, comme tout autre système de prévision. Elles ne sont pas une science exacte, mais un art.
Ma méthode n’est pas de proposer une énième définition théorique de chaque carte mais de transmettre ce qu’elles m’ont appris : une  façon bien à elles de s’exprimer
Et il existe des règles à respecter…

Comment tirer les cartes ?

En croix, en pyramide, en utilisant les 12 maisons astrologiques… Quel est le bon tirage ?

Avant de pratiquer toutes les méthodes de tirages possibles pour répondre à vos questions, commencez par revenir à ce que vous êtes en train de faire au moment où vous apprêtez à les interroger. Ne banalisez jamais cet instant durant lequel « deux mondes » vont se rencontrer : Le monde de la matière et celui de l’invisible.

Comment tirer les bonnes cartes ?

Que vous considériez que c’est votre inconscient ou votre guide qui choisit les cartes, pensez qu’un acte divinatoire est un acte merveilleux : que des morceaux de cartons tirés sans les voir puissent prédire les chances de réalisation d’un projet ou nous conseiller la bonne voie s’écarte de la réalité ordinaire.
Chaque tirage de cartes est une porte qui s’ouvre pour accueillir des informations justes qui vous sont données.
Chaque tirage de carte qui « marche » vous prouve que vous êtes reliés à bien plus grand que vous.
Tout le monde semble l’avoir oublié mais ce moment où vous choisissez les cartes est la clef de voûte de l’opération.

Plus encore que la justesse de votre question, c’est de sa qualité dont dépendra la réussite de votre tirage.

Si suivre un chemin spirituel demande de faire en conscience les actes du quotidien, dialoguer avec l’invisible en demande encore davantage.
Évaluez la qualité du silence, à l’intérieur de vous, au moment où vos mains se dirigent vers les cartes…
Vous êtes en train de faire quelque chose de magique qui risque d’échouer lamentablement si vous êtes désinvolte ou habité(e) par un soudain sentiment de pouvoir : ce n’est ni avec votre égo ni avec votre mental que vous risquez de choisir les bonnes cartes.
Ce n’est pas votre faute si vous agissez ainsi : chaque années des oracles sont offerts à l’intérieur de journaux qui vous proposent d’en faire un usage ludique.
Ce n’est pas la faute des journaux non plus.
C’est en se déguisant ainsi que les tarots ou les oracles traditionnels sont arrivé jusqu’à nous, pour ne pas être reconnus.
Cela n’est pas sans conséquence.
On les tire comme un jeu et surprise elles répondent quand même.
Mais lorsqu’elles ont le mauvais goût de ne pas prédire ce qu’on attend il est courant de reposer la question dans la minute ou les jours qui suivent, jusqu’à obtenir la réponse désirée – qu’on ne tarde jamais à voir apparaître- et qui ne correspondra pas à la réalité.
Qu’on se le dise : les cartes ne répondent qu’une fois par lunaison à la même question.

Et vous, combien de fois avez-vous posé la même question depuis le début de la semaine ? 😉
Ensuite, elles se désaniment » et nous laissent jouer avec elles dans le sens de nos rêves et nos peurs.
Plus tard, nous les accuserons de s’être trompées alors que nous n’avons pas voulu accepter leur réponse.

Rien, jamais, ne nous oblige à les interroger sur tous les sujets.
Contrairement à nos amis et à notre famille, elles ne donnent leur avis … que lorsqu’on le leur demande.
Si nous n’avons pas envie de connaître leur réponse, il suffit de ne pas les questionner.

Mais pour comprendre leurs messages, il faut leur donner le moyen de nous répondre. Et la qualité de leur réponse dépend ( aussi ) de la qualité de notre question. Tout va bien quand elles sont pointues comme des flèches : elles atteignent leur cible et la réponse est limpide.

Mais interroger les cartes n’est pas un geste banal, qui ne dépendrait que de trucs et astuces ou de simples règles techniques : choisir les « bons » tirages, ou poser les « bonnes » questions. C’est une rencontre mystérieuse avec des alliés invisibles qui peuvent nous révéler le potentiel de réalisation d’un projet mais aussi nous conseiller la bonne attitude à avoir dans n’importe quelle situation. Non seulement elles ne nous privent pas de notre libre arbitre, mais elle l’éclaire en nous révélant des éléments cachés qui nous permettront de mieux nous orienter.

C’est la raison pour laquelle, au-delà, des cas pratiques ( je propose 120 tirages expliqués dans tous les domaines pour le séminaire Tarot et plus de 80 pour l’Oracle de Belline ) mon enseignement, accessible à tous, repose sur l’apprentissage de la relation à établir avec elles, pour en finir avec l’ambiguïté, la confusion, les grosses peurs ou l’addiction qui ne mènent nulle part.

Mission accomplie : à la fin du dernier séminaire, 95% de mes élèves -composés de débutants mais aussi de professionnels- ont réussi l’examen final proposé (8) et leur pratique s’en est trouvée transformée.
Si vous voulez apprendre à dialoguer avec votre Intuition en la laissant s’exprimer à travers les cartes,  je serais ravie de vous faire découvrir leurs secrets :

 

…A bientôt peut-être, pour partager avec vous ma passion !

Maud Kristen.
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Notes :
1- La clairvoyance regroupe l’ensemble des perceptions extrasensorielles. Elle englobe la rétrocognition ( percevoir des évènements du passé ) et la précognition ( percevoir des évènements du futur ).
2- Quelques exemples en vidéos des résultats obtenus par mes élèves lors d’exercices de clairvoyance : https://ecolemaudkristen.com/seminaire-clairvoyance/
3- Ornithomancie : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ornithomancie
4- Divination par les Runes : https://fr.wikipedia.org/wiki/Runomancie
5- Dans l’antiquité la divination était  pratiquée pour prendre des décisions d’intérêt général : https://fr.wikipedia.org/wiki/Augure
6- La pierre de Rosette est un fragment de stèle gravée de l’Egypte antique portant trois versions d’un même texte qui a permis de déchiffrement des hiéroglyphes au XIXe siècle.
7- En formule Premium.
8- Cet examen, qui permet d’obtenir un certificat d’aptitude, n’est pas obligatoire.

 

2024 : Le grand Tournant

L’année 2024 commence et vous craignez que, malgré les bonnes résolutions, rien ne change ?

Si vous voulez fermer certaines portes et en ouvrir de nouvelles, trouver votre chemin, ou faire un miracle, Janus sera votre allié : c’est à cause du nom de cette superstar du panthéon romain que le premier mois de l’année a été baptisé… janvier.

Parmi ses nombreux pouvoirs, parlons d’abord de celui qui vous permet de démarrer l’année sous de meilleurs auspices, en mettant toutes les chances de votre côté.

Dieu des transitions, des commencements et des fins, mais aussi des portes et des carrefours, Janus est l’initiateur de tous les possibles, un passeur surdoué pour vous aider à traverser la rive, le guide idéal pour emprunter une nouvelle route.

Ovide, épaté par le Dieu à deux têtes ne lui disait-il pas, dans un poème tu vois en même temps ce qui est dans ton dos et ce qui est devant toi ? Avec sa capacité à connaître à la fois le passé à l’avenir, Janus est le meilleur des guides.

Les bons dieux, comme les bons ouvriers, ont de bons outils :

Janus, dieu Romain des portes et des passages

Aucune porte ne résiste à l’ouverture de la clef qu’il tient dans sa main gauche

Et le bâton qu’il manie dans la droite pointe le bon chemin, même perdu(e) au cœur d’un labyrinthe.

Les Romains avaient inventé de nombreux rites pour attirer ses grâces mais les prières du début d’année s’accompagnaient de sacrifices pas vraiment glop.

Pour retrouver l’aide de Janus, en épargnant nos amis les bêtes au seuil de cette nouvelle année, j’ai imaginé un exercice pour vous connecter aux pouvoirs de ce Dieu pas comme les autres.

Vous n’aurez besoin que d’un papier et d’un stylo.

1- Remonter dans le temps.

Le visage du dieu bifront témoigne d’une évidence : la connaissance du passé et du futur est liée

Puisque 2023 vient de se terminer, ce sera le point de départ de notre exercice.

Imaginez-vous en train de vous retourner et imaginez que cette année, comme toutes les autres avant elle, a été fermée par une porte.

La voyez-vous ?

Quelle porte allez-vous choisir ?

Ouvrez-la.

Fermez les yeux (si vous voulez) et essayez de revoir les évènements les plus importants des douze mois qui viennent de s’écouler comme si vous les traversiez en remontant le temps.

-Heureux ou malheureux décrivez-les.

Cela peut prendre quelques lignes comme une page entière, faites-vous plaisir.

-Maintenant, choisissez : ne conservez que 4 moments clefs de votre année 2023.

2- Comprenez que les évènements ne sont pas tous semblables.

Quand vous allez les observez, vous prendrez conscience que ces évènements sont de deux natures différentes : certains sont « arrivés » en se passant de votre accord – votre maison a été détruite par la foudre, vous êtes devenue grand-mère – d’autres n’auraient pas pu se produire sans votre collaboration – si infime soit-elle – comme une rencontre amoureuse, une reconversion, un voyage.

Pour ceux qui appartiennent à la première catégorie, nous ne pouvons que les accueillir ou lutter contre leurs ravages, mais notre pouvoir sur eux est limité.

Mais les seconds sont toujours le produit d’une succession de carrefours dans lesquels vous avez dû choisir une direction plutôt d’une autre. Ce sont ceux-là qui nous intéressent aujourd’hui.

3- Partons d’un exemple concret : Imaginons qu’en 2023, vous soyez devenu thérapeute.

( … Félicitations !)
-Zoomez sur cet évènement et réalisez le nombre de déclics et de choix plus ou moins conscients qui le précèdent, tous ces croisements traversés alors qu’une route plutôt qu’une autre a été empruntée, songez à ces multiples initiatives – mais aussi à ces acquiescements – à travers lesquels le chemin qui menait à ce changement s’est progressivement dessiné.

-Notez-les.

Essayer de vous souvenir de tout.

Découvrez que ce changement a pris racine il y a longtemps.

Remarquez comme il aurait facile de prendre, à chaque fois, une autre route.

Comme ce chemin qui, aujourd’hui, semble évident, tant de fois aurait pu s’arrêter.

Cette part de conscience géniale qui s’est glissée – parfois les yeux fermés – à travers les croisements en évitant les impasses, a su s’adapter aux débuts et aux fins, fermer les mauvaises portes et ouvrir les bonnes, c’est elle que symbolise Janus avec son double visage dans un temps où le passé et le futur se répondent, en créant des choix judicieux, lui, le Dieu astucieux (1). Sans son aide, qui s’appelle plus concrètement l’intuition, comment auriez-vous pu, à travers l’écheveau de racines que constituent les possibles de chaque existence), vous orienter jusqu’à ce que votre projet devienne réalité ?

L’arbre et ses racines : Ce qui se passe dans l’invisible, avant que le visible ne voie le jour…

Mais imaginez qu’en 2023 vous ayez vécu une déception amoureuse.

-Explorez votre chagrin à la loupe.

-Apercevez la somme de signes que vous avez négligée.

Souvenez-vous de votre obéissance à cette voix intérieure qui se fichait des nœuds de votre plexus solaire.

Rappelez-vous du début de l’histoire, de ce moment où cet(t)e autre est apparu(e) en concentrant toute la lumière du monde sur sa seule personne, réduisant les possibles qui étaient autour de vous en poussière, dématérialisant le présent, excavant les fondations de votre existence pour en devenir l’épicentre douloureux et monopoliser tout le futur souhaité…

Était-ce vraiment la première fois que vous donniez à quelqu’un le pouvoir de transformer votre vie en paradis et que les choses ne se sont pas terminées comme vous l’espériez ?

Remonter le temps pour anticiper le futur … ( Horloge zodiacale de la ville de Prague, détail.)

Notez la date et les circonstances de la rencontre (mais aussi celles des histoires malheureuses antérieures).
Détaillez tout : les personnes présentes, les premiers mots échangés, le type de lieu, le temps qu’il faisait, tout ce dont vous vous souvenez.

Que devrez-vous comprendre de tout cela ?

Nous le savons confusément : les premières secondes d’une rencontre sont des polaroids dans lesquels les facteurs du scénario futur sont encryptés. De vraies mancies pour ceux qui savent les lire. J’aurais dix-mille histoires à raconter pour vous le démontrer, mais en voici seulement deux, emblématiques, pour vous expliquer comment décoder vos notes.

Une belle, tout d’abord : Juste après son divorce, Sandra a rencontré Jérôme (2), célibataire, lors d’une pendaison de crémaillère, chez son frère, avenue de la libération, appartement n°4. Il est allé chercher du miel dans la cuisine car elle ne voulait pas d’édulcorant dans son yaourt. C’est sur ces entrefaites que la conversation a commencé. Ils ont ri toute la soirée et il lui a proposé de la raccompagner. Lorsqu’il a mis la radio dans sa voiture, la chanson qui passait à ce moment-là était Hallelujah de Jeff Bukley. Il l’a invitée à dîner le samedi suivant. Stressée par une panne informatique elle est arrivée en retard. Jérôme, informaticien, a réparé son disque dur le soir même.

Dix-huit mois plus tard, ils étaient mariés et, devenus parents, ils coulent encore des jours heureux.
Voici le décodage des perches du cosmos :

Boulevard de la libération : est le lieu de leur rencontre : Jérôme s’est débarrassé de sa timidité, Sandra venait de divorcer d’un jaloux compulsif.

Le 4, numéro de l’appartement : symbolise la stabilité, il est le chiffre de la concrétisation.

Le miel : sacré pour les Égyptiens, était la nourriture des dieux. Réservé au culte de Mîn, Rê et d’Hathor, les citoyens n’avaient pas le droit d’en manger tous les jours de l’année (3). Il était aussi utilisé comme un médicament pour soigner certaines maladies (4). Le miel est également présent dans le Cantique des Cantiques (5) célèbre chant d’amour et texte de la Bible : Tes lèvres distillent le miel (Nopheth), ma fiancée ; Il y a sous ta langue du miel et du lait (…) Je pourrais continuer en vous parlant de son symbolisme bénéfique dans l’Ancien et le Nouveau Testament mais revenons à nos moutons : si Jérôme est allé chercher du miel, c’est parce que Sandra avait refusé d’ingérer un édulcorant chimique alors qu’ils étaient l’un et l’autre arrivés à un moment de leur vie où ils recherchaient une histoire « vraie ».

Hallelujah de Jeff Bukley : est une chanson qui évoque le caractère irrésistible de l’amour, écrite par Léonard Cohen et truffée, encore, de références bibliques. La traduction d’une phrase d’un des couplets est Je vivais seul avant de te rencontrer. Ce qui est étrange, c’est que Jérôme, qui ne comprend pas la langue de Shakespeare, avait écrit exactement ces mots à Sandra. Elle y avait répondu en lui disant, pour la première fois, qu’elle l’aimait.
…Alléluia, ils étaient heureux !

La réparation du disque dur, qui avait crashé une heure avant leur premier dîner, annonçait la guérison de la mémoire de Sandra, de ses traumatismes passés.

Bluffant, n’est-ce pas ?

Voici maintenant la deuxième histoire :

Alors qu’une fin d’otite ne lui permettait pas de prendre l’avion comme prévu pour partir en vacances, Clara se consolait en passant la soirée chez son amie Morgane. Alors qu’elles regardaient « Le Masque » sur Netflix, le voisin de Morgane, accompagné de Fred, un nouvel ami, a sonné à la porte avec une bonne bouteille. Il était si séduisant, ce Fred, lorsqu’il racontait ses aventures de pilote de ligne, qu’après avoir bu la première bouteille, Clara a accepté de boire un deuxième verre dans un bar. Fred semblait subjugué par elle. Au moment de se quitter, elle n’a pas hésité une seconde à lui laisser son téléphone. En rentrant seule, elle est tombée sur le trottoir devant la porte de son immeuble : Clara n’était pas habituée à l’alcool. Elle s’est blessé si sérieusement au genou qu’elle a eu du mal à se relever pour taper son code. C’est donc à cloche pieds, jambe pliée, qu’elle a franchi le seuil de son appartement.

Le lendemain soir, la douleur oubliée, elle allait devenir la maitresse de Fred, puis rapidement son banquier, car sa femme -une tigresse dont il était en train de divorcer- avait vidé son compte en banque illégalement. Elle serait bientôt condamnée et ses ennuis seraient terminés. Fred était fou amoureux. Dés que le divorce serait prononcé, il allait épouser Clara, qui avait accepté sa demande en mariage.
Hélas, celle-ci allait découvrir bientôt qu’il n’était pas pilote de ligne mais travaillait seulement dans l’aéronautique et qu’un divorce pour faute l’avait ruiné quatre ans plus tôt. Enfin, ses absences justifiées par les faux longs courriers lui permettaient d’arnaquer d’autres victimes, chassées sur des sites de rencontre. L’une d’elles l’avait démasqué et venait d’avertir Clara alors qu’elle s’apprêtait à lui prêter une nouvelle somme d’argent. Cette femme s’appelait Mila, du mot « milagro » qui signifie miracle en espagnol.

Le miracle, pour Clara, aurait été de savoir traduire à temps ce que l’univers avait à lui dire…

L’otite qui lui avait fait repousser son vol : Clara avait mal aux oreilles : elle n’était pas capable d’entendre les mensonges cachés derrière les belles paroles de Fred.

Le Masque :  programme qu’elle regardait avec son amie au moment où Fred a pénétré dans l’appartement est un documentaire consacré à un escroc de haut vol, ayant réussi à soutirer des sommes faramineuses à des gens supposés intelligents.

L’excès d’alcool : a provoqué sa chute sur un trottoir, lieu sur lequel les proxénètes font « travailler » leurs « gagneuses ».

Le genou qui est plié à terre : est une génuflexion. Cette position signifie le respect, l’adoration, la soumission. Dans son cas elle est accidentelle, l’articulation est forcée : elle prévient de son obéissance farouche aux intentions cachées, mais néanmoins brutales de Fred : la ruiner et l’abandonner.

Comment interpréter les signes ?

Indices semés par l’univers tels les cailloux du petit Poucet pour que Clara ne perde pas sa route, elle ne comprit (hélas !) leur sens qu’après coup. Car la puissance de ses sentiments – sa rencontre avec Fred avait été un coup de foudre – lui avait fait prendre en compte d’autres signes : rater son vol et rencontrer un pilote de ligne le soir même, ou encore que Fred soit né le même jour que son père. Une chance sur 365, ce n’est pas beaucoup…

Mais quel père avait-il été ? Un homme qui l’avait abandonné, pour réapparaître alors qu’elle était devenue une jeune femme brillante.

C’est là tout le problème des « signes », leur magie comme leur faiblesse.

Car leur message sont suffisamment complexes et ambigües pour qu’on puisse les ignorer ou leur faire dire ce que l’on veut. Alors que, marchant dans la rue, vous pensiez à une question amoureuse qui vous taraudait, combien de fois avez-vous imaginé à tort qu’elle connaîtrait une issue favorable parce que votre nombre fétiche apparaissait au même moment sur une plaque d’immatriculation ?

Seulement voilà… Si votre chiffre préféré est le 23, vous aurez tendance à le voir partout en pensant qu’il veut vous encourager.

Car entre les numéros de rue, de téléphone, les tickets de caisses, les plaques d’immatriculation et les codes de porte, vous pouvez avoir l’impression sincère que le 23 apparaît tout le temps alors qu’il n’est pas plus présent que les autres nombres.

Ce chiffre serait peut-être un signe si vous le voyiez soudain, au bout de deux jours de marche dans la jungle, après avoir gratté la mousse de la plaque d’immatriculation d’une jeep abandonnée au moment où, comme par hasard, vous vous demanderiez « allons-nous vivre une belle histoire ? »

Mais ne vous posez vous pas cette question toutes les secondes depuis la rencontre avec l’élu(e) de votre cœur ?

Les grands désirs – comme les grandes peurs – sont si permanents qu’ils annulent la notion de synchronicité.

Mieux que les signes : la divination

Mais comment pouvait faire Janus pour voir à la fois le passé et le futur ? Quel était son truc pour choisir la bonne voie à chaque carrefour ?
Les Étrusques, grands spécialistes de la divination dans l’antiquité vénéraient déjà Janus sous le nom de Culsans. De tout temps, et sous toutes les latitudes, l’histoire s’est répétée : les humains ont observé des synchronicités « naturelles » ce que nous appelons des signes, puis, en ont découvert les limites. Pour arrêter de bafouiller avec le cosmos en les interprétant de travers, ils ont imaginé des pratiques du genre « Si je vois le nombre 23, c’est qu’il ou elle m’aime » mais appliquées à des questions d’intérêt général. Par exemple, pour savoir s’il fallait ou non nommer un magistrat, les Romains observaient si les poulets sacrés mangeaient le grain qu’ils leurs donnaient (6).

Oui ou non, pile ou face : c’est mieux que rien mais pas très aidant tout de même. Que faire si certains poulets mange leurs graines et d’autres pas ? Car le magistrat, lui, ne peut pas être à moitié nommé …

Ils avaient bien besoin des lumières des Étrusques, dont ils avaient conquis les territoires, avant de découvrir lEtrusca Disciplina (7) la science religieuse étrusque, basée sur une connaissance approfondie de certaines pratiques divinatoires.

La brontomancie, par exemple, était l’art d’interpréter les éclairs : le devin appelé l’haruspice fulgurateur observait un ciel divisé en seize secteurs différents, habités par un dieu bénéfique ou funeste dans lequel s’exprimaient onze espèces de foudre différentes dont il étudiait les couleurs et les effets…

De quoi créer un certain nombre de combinaison possibles, précises et nuancées, qui ne sont pas sans rappeler les 64 hexagrammes du Yi-Jing…

Si certains Romains, comme Cicéron (8), se montraient plutôt sceptiques, les compétences de ces devins étaient tellement bluffantes que l’empereur Claude prit peur de manquer d’haruspice… et décida d’en former soixante.

Spurinna, l’haruspice personnel de César, l’avait bien prévenu de faire attention, le matin des ides de mars 44 … mais il ne l’a pas écouté. Dommage.

Haruspice muni du lituus augural avec lequel il pratiquait les rituels.

Aujourd’hui, comme hier, il existe des méthodes pour dépasser les indices donnés par les signes et apprendre à s’orienter aussi clairement que Janus en arrivant devant un carrefour.

La manière avec laquelle je choisis d’enseigner Le Tarot, l’Oracle de Belline ou le développement de la clairvoyance a un point commun avec la pratique des haruspices fulgurateurs : les résultats doivent se confronter un jour ou l’autre au réel. C’est la raison pour laquelle les questions posées et étudiées sont concrètes, ce qui permet à chacun de passer ma méthode au banc d’essai.

Une manière de partager avec vous 36 années de recherches et de pratique qui vous permettront de répondre aux questions que vous pouvez vous poser, non seulement sur le futur… mais aussi sur vous-même et ceux que vous aimez.

Un nouveau moyen de s’orienter pour connaître plus souvent ce qu’on appelait à Rome la pax deorum, la paix des dieux : être en accord avec l’univers pour que vos actions puissent se dérouler sans obstacles.

Et si, après fait l’exercice proposé aujourd’hui, la compréhension du passé vous permet de concevoir un avenir plus dégagé, c’est normal : en latin un passage ouvert s’appelle une janua et l’origine de ce mot vient aussi de Janus !

Le mois de janvier n’est pas terminé, le dieu bifront peut encore vous aider !

Bonne année 2024 ✨à tous…

Maud Kristen.

 

 

1) Sénèque, Apocoloquintose, 9,2
2) Les prénoms ont été changés.
3) Consommation et proscription du miel en Égypte ancienne, Julie Lafond, Open Edition, BIFAO, page 97 à 121. https://journals.openedition.org/bifao/631

4) Papyrus Ebers, XVIe siècle avant JC. La thérapeutique dans l’ancienne Égypte : Thierry Bardinet, Les Papyrus médicaux de l’Égypte pharaonique.

5) En accès libre  https://fr.wikipedia.org/wiki/Cantique_des_cantiques je vous conseille toutefois l’excellente exégèse de Jean-Yves Leloup : Le Cantique des cantiques, La sagesse de l’amour, Presse du Châtelet, 2017.

6) Dominique Bridel, L’enseignement de la « discipline étrusque » : d’un cadre familial à une organisation publique, Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques, 2017)

7) Ibid

8) Cicéron, De divinatione

YVES LIGNON NOUS A QUITTÉ…

Chercheur têtu et atypique, défenseur de la parapsychologie, Yves Lignon était un conférencier passionnant, l’auteur de plusieurs ouvrages et de nombreux articles sur le paranormal …

DURAND LA NUIT, TF1, ©Guillaume Durand.

Dénonçant avec courage l’emprise idéologique des sceptiques sur le monde des sciences, son travail permis d’informer le grand public de la réalité de nombreux phénomènes parapsychologiques mise en évidence par des méthodes expérimentales.

Titulaire d’une licence de mathématique, maître de conférence à l’Université du Mirail, Il était le fondateur et l’animateur du Laboratoire de Parapsychologie de Toulouse, crée en 1974, et le directeur de publication de la Revue française de parapsychologie.
C’est Annick Lacroix, à l’époque journaliste et grand reporter au Figaro Madame, qui m’avait donné l’idée de le rencontrer alors que, jeune voyante déjà médiatisée, je désirais collaborer avec des scientifiques. «  Tu ne crains rien, il s’intéresse vraiment au phénomène » m’avait-elle dit.

LA VIE A L’ENDROIT, Mireille Dumas ©France 2 MD productions

Je lui avait écrit une lettre, à laquelle il avait répondu et j’avais pris le train pour Toulouse quelques jours plus tard. Il fut le premier à me proposer des exercices dont il n’hésita jamais à dire et à écrire que je les avais réussis.
Nous avons parfois regretté les 600 kilomètres qui nous séparaient et le manque de moyen dont il disposait pour ne pas pouvoir mettre en place un protocole.
Malgré la distance et les années, nous avons toujours échangé avec plaisir, parfois lors d’émissions de télévision.
Je garderai de lui le souvenir d’un homme de conviction qui n’avait rien perdu de son humour ni de ses talents de conteur lors de notre dernière rencontre en France, en 2019.
Il formait avec Marie-Christine, sa femme, un couple formidable.
Toutes mes pensées vont vers elle, sa famille, et tous ceux qui l’aimaient.

https://www.francebleu.fr/infos/medias-people/yves-lignon-universitaire-toulousain-et-specialiste-du-paranormal-est-decede-3608786

DIVINATION : USAGE, ETHIQUE ET TECHNIQUE : UN PODCAST GRATUIT EST DISPONIBLE

… Si vous possédez un petit jeu de carte divinatoire qui traine dans l’un de vos tiroirs sans savoir l’utiliser cet épisode est fait pour vous …
Quelle la différence entre les mancies et les oracles ? Les visions ne passent-t-elles que par la vue ? Comment faire dialoguer nos intuitions entre elles ? Quels sont les points communs entre l’éveil spirituel et la pratique de la divination ?
Existe-t-il des règles à respecter pour développer son 6e sens sans danger ?

… Je réponds une nouvelle fois aux questions de Jismy Maillot pour la Petite Lanterne dans ce podcast : https://lapetitelanterne.lepodcast.fr/