L’amoureux, VIe lame du Tarot, fait rêver…
Mais qu’annonce-t-il en synthèse dans un tirage sur une question sentimentale ?
L’Amoureux, Tarot Nicolas Conver, 1761
Et que peut signifier cette carte en réponse à une question pas franchement glamour, comme l’obtention d’une mutation ou d’un logement ?
Si cet arcane est si difficile à interpréter –je vais vous proposer des cas pratiques dans cet article – c’est parce que la vedette de la carte, ce n’est pas le jeune homme debout entre deux femmes…
C’est Cupidon.
Beau bébé vu de loin, mais ne vous fiez pas à ses ailes d’ange car il a deux types de flèches différentes dans son carquois… Fils de Venus et de Mars, rien ne l’amuse davantage que la distribution des papillons dans le cœur.
Et tant pis si une flèche tirée les yeux bandés est aussi dangereuse qu’un rasoir dans les mains d’un singe.
Avec celles qui sont en or vous tomberez amoureux de la première personne venue. Mais transpercé par celles qui sont en plomb, c’est la douche froide « Mais qu’est-ce que je fais là ? » penserez -vous soudain en regardant votre partenaire
Quoi qu’il décide, impossible de lui résister. Et s’il se tient tranquille sans décocher de flèche… arrive la deuxième interprétation possible : vous voilà seul devant un choix à faire.
Mais lequel ?
Comment savoir quel est le sens d’une carte qui peut prédire à la fois un coup de cœur et un moment de libre arbitre total, alors que l’amour est, par excellence, une expérience qui ne se choisit pas ?
Tout dépend des autres cartes- mais aussi du type de question posée- nous y reviendrons…
Mais commençons par découvrir l’histoire qui se cache, dessinée à l’intérieur de cette carte.
Elle va nous aider à mieux la comprendre…
Peinte – entre autres- par Jirolamo di Benvenuto à la fin du XVe siècle, c’est celle d’Hercule jeune homme (1) cherchant sa voie en pleine campagne et voyant deux femmes, sorties de nulle part, débouler vers lui …
… Mais qui se cache derrière l’amoureux ?
La première, pudique et modeste, veut lui parler lorsque la seconde – belle à tomber mais fâcheusement narcissique- lui coupe la route. Chacune s’agrippe à son bras en essayant de l’entrainer de son côté… La première s’appelle Vertu, la seconde Volupté.
Entre celle qui promet de lui procurer les plaisirs les plus raffinés et l’autre qui lui propose un destin glorieux jalonné d’épreuves, la joute verbale est serrée…
Hercule, qui a démarré sa vie en étranglant des serpents dans son berceau – si, si- et prouvera plus tard qu’il ne redoute pas l’effort (2) choisi la vertu. On s’en doutait.
(A la place de Volupté je ne me serais même pas déplacée…)
Mais la scène immortalisée dans le tableau – et dans la carte – c’est le moment où chacune d’entre elles tente de l’influencer … alors que la flèche de Cupidon n’est pas encore tirée.
L’instant où le temps suspend son vol et où il ne se passe rien.
L’amoureux est la lame majeure la plus difficile à interpréter dans le temps.
Si l’Ermite est lent et l’Arcane sans nom parfois foudroyante,L’Amoureux peut prédire des emballements immédiats et des hésitations sans fin.
Et la personnalité du jeune homme n’est pas pour rien dans ce casse-tête…
Car comment peut-il choisir en étant d’une nature si influençable ?
Quelle que soit la version de la carte, son visage est tantôt l’expression de la porosité, de la docilité, de la sensibilité…
Oswald Wirth 1889
Paul Marteau 1930
Nicolas Conver 1761
Sa personnalité est en partie responsable du climat instable et réversible qui traverse cette carte ou rien ne semble encore joué.
Jusqu’à ce que la flèche de Cupidon s’en mêle…
La passivité hésitante devient alors un instant de grâce : c’est son cœur, battant dans sa poitrine, qui prend les rênes…
Bruno Germany
L’AMOUREUX EST-IL LA CARTE DU LIBRE ARBITRE?
Depuis les années soixante-dix, de nombreux thérapeutes et énergéticiens utilisent le Tarot pour permettre une meilleure connaissance de soi en éliminant les blocages psychologiques qui produisent l’échec et sa répétition. Parallèlement à ce travail d’évolution personnelle bénéfique, une superstition selon laquelle l’utilisation divinatoire du Tarot serait inutile et dangereuse plane à tort : inutile parce que nous aurions le pouvoir de créer intégralement notre futur, dangereuse car -telle une vilaine fée jetant un sort à un nourrisson dans son berceau- les prédictions du tarot seraient des outils de limitation… Mais notre libre arbitre est-il vraiment le seul créateur de notre existence ?
Le réalisme nous oblige à observer que la toile de notre vie est tissée avec de nombreux fils étrangers à ceux de notre volonté. L’acquisition d’un logement, l’embauche dans une entreprise, la concrétisation d’une histoire d’amour : l’origine de ce qui nous arrive dépend aussi … du libre arbitre des autres.
Sans l’intervention de celui-ci, notre réalité ne serait pas dessinée de la même manière : en nous recrutant, en nous accordant un prêt, un héritage, mais aussi en s’engageant pour fonder une famille à nos côtés… ce sont « les autres » qui, comme nous, façonnent les contours de notre vie… Ce n’est pas la pratique divinatoire du tarot qui limite notre futur, mais les décisions que ces autres prendront sans notre autorisation, même si elles nous concernent…
Puisque l’intervention du « libre arbitre des autres » est inévitable dans le déroulement de notre vie, interroger le Tarot sur leurs intentions ainsi que sur les changements collectifs- politiques, climatiques-qui interagissent avec notre existence peut nous guider vers les meilleures décisions possibles. La pratique du Tarot divinatoire n’est pas l’ennemi du libre arbitre, elle est au contraire son allié
COMPRENDRE LE SENS DE L’AMOUREUX DANS UN TIRAGE : TRAVAUX PRATIQUES
Clara vient de faire la rencontre de Pierre. Après une semaine d’échanges à distance, ils viennent de boire un premier verre. Comme il lui plait beaucoup, elle interroge le Tarot en posant la question suivante :
« Mon avenir sentimental avec Pierre »
Voici le tirage à 5 cartes :
L’Etoile en position favorable, traduit l’harmonie profonde et naturelle qui les relient : Évidence, bienveillance, sincérité : Clara et Pierre vivent leur rencontre comme une chance. Dotée du pouvoir de traverser les règles sociales et les apparences, L’Etoile est un diapason silencieux qui harmonise en un instant les âmes, les cœurs et les corps.
L’ Ermite en position défavorable évoque un vent contraire de frilosité : Seraient-ce les habitudes liées à la longue solitude de Clara ? A moins que le divorce récent de Pierre ne l’incite au retrait affectif ? Avec son long manteau de bure, L’Ermite, entre détachement charnel et sévérité morale, viendra affaiblir l’énergie intuitive et généreuse de l’Etoile.
Le Jugement dans le futur proche -que je préfère appeler le présent rapproché ou le présent élargi car le temps du tarot n’est pas le même que celui des horloges- traduit un état d’inspiration supérieur qui traverse la situation pour la clarifier.
Un des partenaires, sûr de sa décision, ne tardera pas à l’exprimer. Qu’il se déclare ou se désengage, l’autre sera fixé…
L’Amoureux en synthèse : prédit que le coup de cœur de Clara sera réciproque. Le désir évident qu’ils éprouvent l’un pour l’autre ne tardera pas à les rapprocher. Aidé par la magie de l’Etoile, Pierre va se désinhiber…
La Lune dans le futur lointain : Miroir mal éclairé dans lequel des reflets instables brillent comme des mirages hypnotiques, la présence de la Lune averti Clara des limites de la relation… Tel un feu d’artifice qui illumine le ciel avant que la nuit ne reprenne sa place, l’aventure avec Pierre risque de s’évanouir comme si elle n’avait jamais existé.
En conclusion : Si l’énergie de l’Etoile va faciliter leur rapprochement grâce à une mise au point rapide (Le Jugement) pour concrétiser l’attirance érotique qui traverse la situation (L’Amoureux) celle-ci ne résistera pas au poids d’une une froideur détachée ( L’Ermite) qui dévitalisera leur passion jusqu’à la faire disparaître ( La Lune ).
QUAND LE SENS DE L’AMOUREUX NE TIENT QU’A UNE CARTE :
Pourtant il aurait suffi d’une carte différente dans ce tirage pour que le sens de l’Amoureux en synthèse devienne tout autre…
Le Pape a remplacé la Lune dans le futur le plus lointain…
Et tout change : Le coup de cœur évolue vers une profonde entente…
La Pape, ce grand conciliateur, va les aider à construire l’armature spirituelle et morale qui offrira à l’étincelle du départ l’opportunité de devenir une histoire d’amour. Avec lui, l’officialisation fait (aussi) partie du programme : une union est possible …
Dans ce nouvel exemple, l’Etoile a gagné le match avec l’Ermite, Le Jugement leur a permis de déclarer leur flamme, et l’attirance de L’Amoureux continue de s’exprimer durablement en synthèse: Bénis par Le Pape, ils officialiseront leur amour.
En conclusion : Lorsque L’Amoureux est en synthèse, seule l’étude des autres cartes permet de savoir vraiment si les flèches de Cupidon sont en or ou en plomb.
Et comment interpréter l’Amoureux dans un tirage qui n’a rien à voir avec la vie sentimentale ? Là encore, qu’il prédise un emballement– plus ou moins durable- ou une hésitation persistante se sont les lames qui l’entourent qui clarifieront son message.
Même difficulté dans un tirage de conseil : Indiquera-t-il de se laisser inspirer par son désir ou au contraire de rester au milieu du gué ?
… Est-ce à cause de cette complexité profonde que certains auraient rêvé qu’il soit plus simple ?
ET SI L’AMOUREUX ANNONCAIT SIMPLEMENT UNE BELLE RENCONTRE ?
…Et si la signification réelle de l’amoureux était à prendre au pied de la lettre, comme l’illustration de certains Tarots plus contemporain le laisse entendre en présentant des couples aimants et enlacés ?
The Lovers, Aquarian Tarot, David Palladini 1970.
L’argument de certains praticiens pour défendre cette idée est de rappeler que des tarots antérieurs au Tarot de Marseille représentaient seulement un homme et une femme réunis sous la coupe de Cupidon.
C’est le cas par exemple du Tarot Charles VI …
L’amoureux, Tarot Charles VI, 1442.
Surprise : au premier regard l’image semble correspondre au nom de la carte …
Mais quand on la regarde avec attention l’ambiguïté est totale :
La dame est si entreprenante que le jeune homme parait un peu dépassé… Visage fermé, commissure des lèvres en berne, il tourne la tête de profil pour échapper à un baiser. Les deux cupidons athlétiques ont beau tirer des flèches tellement pointues qu’on les croirait volées à des Massaïs, rien n’y fait : le résultat ne transpire pas la réciprocité… Tirées vers l’extérieur du couple, ces flèches sont celles de la désunion. Cette carte ne représente pas un couple d’amoureux, elle évoque déjà la question du choix d’Hercule entre le vice et la vertu : car la dame au grand Hénin qui rit de se voir si belle en ce miroir – à l’époque ou l’Air des bijoux n’est pas encore écrit- récolte ce qu’elle a semé…
Son Hénin à mauvaise réputation : « corne du diable » « étendard de la bestialité » les moralistes n’ont pas de mots assez sévères pour réprimer ces coiffes. Et quel est le sens de la présence deux autres couples épanouis sur cette lame ? Ces dames, elles, sont des femmes convenables qui ne se parent pas des artifices maudits des hérétiques…
La leçon de morale est claire : les faveurs de Cupidon ne s’achètent pas avec de « hauts atours »…
Même décalage entre le nom de la lame et son image dans le Tarot Visconti où l’on observe un homme et une femme qui échangent… une poignée de main.
Tarot Visconti, 1456 -1458
A l’époque on disait encore toucher la main et la recevoir- mais ce geste de cordialité pratiqué depuis l’antiquité n’a jamais été un geste amoureux.
Nous ne savons pas ce qui passe exactement entre ces deux personnages, mais nous savons ce qui ne se passe pas : la dame, un peu boudeuse, s’ennuie ferme, et le monsieur très respectueux, marche sur des œufs. Rien de torride ou de tendre dans leur attitude. Pour tout arranger, les deux flèches de l’angelot chétif, sans la présence d’un, ne feront de mal à personne.
La scène ressemble à une date qui ne tourne pas bien. Les deux nobles ont peut-être tout pour se plaire, mais l’angelot est au point mort. Je vous l’ai déjà dit : c’est Cupidon le boss : l’amour ne se commande pas.
Si l’Amoureux peut en effet prédire le début d’une liaison qui, selon le sens des autres cartes, sera passagère ou deviendra une histoire d’amour, elle n’est pas l’arcane qui prédit « la » rencontre…
D’autres arcanes s’en chargent, en précisant d’ailleurs très bien de quel type « d’amour » il s’agit …
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Mon initiation à la pratique divinatoire du Tarot s’adresse à des débutants, comme à des praticiens confirmés.
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Parce que l’usage divinatoire du Tarot est une pratique qui doit se confronter un jour ou l’autre au réel, les questions posées et étudiées durant les webinaires seront des exemples proposés par les élèves, dont l’issue sera connue avant la fin du séminaire…
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Car je souhaite partager avec vous 35 années de pratique qui vous permettront d’interroger le Tarot pour répondre avec fiabilité à toutes les questions que vous pouvez vous poser, non seulement sur le futur… mais aussi sur vous-même et ceux que vous aimez.
3 SEMINAIRES SOLO OFFERTS !
Pour fêter le nouveau séminaire qui démarre bientôt, La roue de Fortune m’a chuchoté à l’oreille de vous offrir trois séminaires Solo pour donner à chacun une chance de découvrir les secrets des arcanes majeurs grâce à un tirage au sort qui a été organisé le 13 mai 2023…
La Roue de Fortune, Tarot de L’Eden, Maud Kristen & Alika Lindbergh
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A bientôt j’espère, pour partager avec vous mon amour et ma connaissance des 22 lames majeures du Tarot !
Maud Kristen.
1) Cette peinture est l’une des innombrables déclinaison de la parabole de Prodicus philosophe grec auteur de l’apologue du Choix D’hercule entre la volupté et la vertu. Ce thème a été reprit et décliné par la suite par de nombreux auteurs. Le texté original est ici : https://remacle.org/bloodwolf/textes/xenophon1.htm
2) Hercule (Héraclès chez les romains) héros célébré pour sa force et son courage n’a pas craint d’affronter l’épreuve des 12 travaux : https://fr.wikipedia.org/wiki/Travaux_d%27H%C3%A9racl%C3%A8s
Parisiens, ne ratez pas la conférence de Bertrand Méheust
le 11 Mars 2023 …
« Proust Voyant » c’est la thèse défendue par Bertrand Méheustdans son nouvel essai.
Et elle m’a convaincue. Marcel Proust, voyageur de l’esprit, travaillait dans une chambre close et tentait de revivre son passé en le transfigurant par l’écriture. Mais un lien existe-t-il entre sa manière d’écrire et ses capacités de perception exceptionnelles ? « Médium éveillé » « Liseur de pensée » étaient les termes employés ses amis – dont certains illustres- pour évoquer son sixième sens. Madame de Thèbes – la star de la voyance de l’époque- ne s’y trompa en le rencontrant : «Qu’attendez-vous de moi, Monsieur ? C’est à vous de me révéler mon propre caractère » lui dit-elle.
Proust fut également capable d’une prémonition improbable… qui se révéla pourtant exacte à sa mort…
En replaçant l’œuvre de Proust dans le contexte des recherches de son temps sur les pouvoirs de l’esprit, un pan de la Recherche du temps perdu s’éclaire.
Télépathie, clairvoyance, prémonition ces thèmes imprègnent le regard de l’auteur. Pas de doute : les résonances entre le projet littéraire de Proust et la recherche sur les phénomènes psychiques sont nombreuses..
En savoir plus sur la conférence à l’Institut Métapsychique International :
Avez-vous entendu cette petite voix au fond de vous ? Fait des rêves prémonitoires ?
Votre intuition vous a-t-elle prévenu d’un danger ou permis de faire le bon choix ? Mais si l’intuition a toujours raison, elle est aussi la jumelle de l’illusion.
L’intuition qui s’exprime dans notre corps, n’est pas la seule à se manifester par ce biais : dans chaque avion en vol, combien de passagers dont les battements de cœur et les sueurs froides ne
prédisent pourtant rien de juste ? Comment faire la différence entre l’intuition, nos obsessions, nos rêves ou nos traumatismes ?
L’intuition que chacun a déjà rencontré n’est que le premier stade du 6ème sens…
Et apprendre à se relierà celui-ci permet d’aller beaucoup plus loin que « j’y vais » ou « je le sens
pas » …
Savez vous que des femmes et des hommes « ordinaires » réussissent à décrire l’histoire d’une
personne ou d’ un paysage dont la photo est cachée dans une enveloppe opaque alors qu’ils s’en
pensaient incapables ? Et qu’ils peuvent reproduire ces expériences extrasensorielles pour se guider dans leur vie ou percevoir les potentialités futures d’un projet ? Oui, cette possibilité existe en chacun de nous et peut se développer à travers un apprentissage.
Si vous souhaitez en savoir plus sur ce potentiel inconnu, comprendre les raisons pour lesquelles
ces facultés sont sujettes à caution malgré des expériences scientifiques réussies… mais aussi
découvrir les conséquences révolutionnaires que leur existence pourrait produire dans votre vie,
dans votre relation au vivant et dans la construction de votre avenir, je vous donne rendez-vous en ligne avec Vertical Project le 15 mars 2023 à 20H.
Notre séminaire Oracle de Belline s’achève et voici la liste des 7 POINTS A NE PAS OUBLIER pour pratiquer avec succès…
Vous connaissez maintenant le sens de chaque carte -quel que soit le contexte- et savez poser vos questions à travers les différents modes de tirage enseignés : tirage de conseil, tirage divinatoire, tirage d’orientation, tirage relationnel, tirage spécial C.V, tirage immobilier… et bilan psychologique.
Avant de nous quitter, voici un tutoriel.
Celui-ci a pour objet de répertorier les erreurs les plus courantes lors de ce moment particulier où vous prenez votre envol…
Nous allons récapituler les conduites à éviter et découvrir mes conseils pour y arriver…
Avant d’interroger l’Oracle voici les 7 points à ne jamais oublier
Retrouvez mon interview sur « La petite Lanterne »un nouveau média dédié aux questions philosophiques, spirituelles et sociétales crée par Jismy Maillot … dont l’objet est de mettre un peu de lumière sur ce que notre époque laisse trop souvent dans l’ombre.
La divination est-elle vraiment l’ennemie du libre arbitre ? D’où proviennent les informations extrasensorielles ? Pourquoi les peuples premiers placent les pratiques divinatoires au centre de leur processus de décisions collectives ? Quels sont les points communs entre la divination et les pratiques spirituelles conduisant à l’éveil ?
Fidèle à la tradition ésotérique, le Mage Edmond- son créateur- voulait réserver le sens des cartes à des initiés…
Quand on découvre l’Oracle de Belline on est, de prime abord, frappé par sa facilité apparente : chaque carte se compose d’un dessin et d’un mot.
Faut-il vraiment une explication pour comprendre ce que veut dire le serpent d’ennemis ou les deux cœurs d’amour ?
Mais alors, si l’oracle est si facile et si ceux qui l’interrogent sont bluffés par la justesse de ses prédictions, pourquoi termine-t-il si souvent rangé dans un tiroir ou déclenche la méfiance de certains débutants ?
C’est que passé la lune de miel, c’est souvent l’électrocution : avalanche de mauvaises nouvelles à gogo, exagération, mais aussi illusions et déceptions. D’abord, il y a un problème d’échelle – et d’angoisse inutile – quand « vol perte » n’annonçait pas un cambriolage, mais une écharpe oubliée au restaurant…
Ensuite, il y a ce mélange entre des noms très concrets comme « argent » et d’autres, plus abstraits, comme « élévation »
…pas facile à interpréter si on ne projette pas d’escalader l’Everest.
Mais la raison principale de ces couacs est ailleurs : le véritable auteur de ce jeu n’est pas Marcel Belline, le voyant célèbre qui l’a sauvé et popularisé dans les années 60 – mais un occultiste chevronné qui, fidèle à la tradition ésotérique, a volontairement brouillé les pistes pour réserver l’intégralité de ses messages à des initiés…
Et je vais vous donner la preuve concrète de ce que j’avance avec une démonstration très concrète dans quelques lignes…
Jules-Charles Ernest Billaudot, dit le mage Edmond, voyant célèbre du XIXe siècle était passionné d’alchimie, d’astrologie de Kabbale.
Les douze maisons astrologiques, les signes associés et leurs planètes ( Manuscrit Islandais du XVIIIe siècle ) (1)
Attiré par la franc-maçonnerie, fasciné par les mystères de l’Égypte, l’antiquité, mais aussi par la chiromancie et l’ésotérisme chrétien, cet occultiste compila tout au long de sa vie des connaissances hermétiques et légua à sa mort une fabuleuse bibliothèque – ainsi que ses recherches-
Étude de la chiromancie ( 3)
Une partie de ce travail de titan est visible au Mucem (4) et permet de comprendre certaines des connaissances qu’Edmond a dissimulées dans l’oracle : Ses notes et ses dessins ésotériques, les différentes méthodes d’astrologie -dont l’astrologie égyptienne – les combinaisons qu’il tente entre ses diverses disciplines pour déchiffrer l’avenir, mais aussi sa quête initiatique profonde (5) nous permettent de découvrir que le véritable Edmond était très éloigné de son image folklorique de « Mage ». Et s’il reconnaissait le libre arbitre, c’était pour mettre en garde les hommes avec sévérité (6) :
Brrr … Avec Edmond, pas question de donner de la confiture aux cochons : les connaissances ésotériques qui libèrent l’homme de la fatalité doivent se mériter par une attitude morale irréprochable.
Le mage cultivait aussi une obsession du silence et du secret… « Garde le silence sur tes desseins, afin de ne point les livrer à la contradiction des hommes » (7)
Que pouvait-il faire de mieux pour arriver à ses fins que de dissimuler des pans entiers du sens véritable des 52 cartes sous le style employé par l’art populaire de l’époque ?
– Regardez comme les visages de l’étoile, de l’homme et de la femme- ressemblent à celui des personnages de guignol, leurs contemporains –
Edmond quitta ce monde après avoir réussi son coup… Lorsque Marcel Belline retrouva l’oracle, le sens des cartes lui sembla si évident qu’il rédigea un livret dans lequel il consacra 3 ou 4 lignes à chacune.
Il changea également le nom de 46 d’entre elles pour les remplacer par de ce qu’il voyait dessiné -ou qu’il croyait – voir. C’est comme cela que « famille » est devenue « Le Pélican » alors qu’elle représente… une poule.
Dès ma rencontre avec l’oracle, j’ai eu une intuition : celle que ces dessins étaient, comme ceux du Tarot, des images « spéciales » dont chaque détail avait un sens. Si les cartes du Tarot de Marseille ont su attirer l’attention de chercheurs grâce auxquels nous en avons aujourd’hui compris le sens, l’Oracle d’Edmond et ses dessins faussement maladroits n’avaient jamais suscité les mêmes investigations.
C’était une injustice : La voilà réparée, car les découvertes que j’ai faites ont dépassé mes espérances.
J’ai testé mes hypothèses et je crois pouvoir dire que j’ai décodé ce qu’Edmond avait crypté pour décourager et éloigner -ceux qui prenaient l’oracle trop au pied de la lettre.
Aujourd’hui, les temps ont changé : en cette période particulièrement déroutante et difficile, celles et ceux qui interrogent des Tarots ou des Oracles pour se guider ne peuvent plus se contenter de réponses approximatives parce qu’il leur manque des clefs… La clef, ce symbole justement choisi par Edmond pour représenter la destinée !
Et puisque nous en sommes à ce chapitre, je vais justement commencer par vous en dévoiler une :
Regardez la carte départ :
Ces oiseaux s’éloignent-ils vraiment en abandonnant une montagne ?… Cette carte a attiré mon attention, car c’est la seule du jeu dessiné avec de la perspective et cette étrange profondeur au sens propre et figuré m’a mise sur la piste d’un message spirituel…
En l’observant, j’ai cherché et j’ai réalisé que la montagne représentée par Edmond n’était pas un sommet quelconque, quitté par des oiseaux ordinaires, mais un des monts les plus sacrés du monde : Le mont Horeb lieu où le Ve livre de la Bible Hébraïque- situe l’épisode de la remise par Dieu des dix commandements… à Moïse.
Et maintenant : comptez bien les oiseaux : ils sont dix : La montagne n’est pas un lieu qu’on fuit : elle sert de contact entre la Terre et le Ciel… L’homme et Dieu s’y rencontrent : Les dix oiseaux sont les dix commandements : ils sont des messagers, pas des fuyards… De quoi modifier le sens de cette carte quand elle apparait dans votre tirage…
Et s’il n’y avait que les dessins avec lesquels Edmond avait joué à cache-cache : Tout dans cet oracle a un sens occulte : y compris les 7 planètes placées au coin des cartes…
Au coin des cartes : Le soleil, La lune, Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne
Si La planète Mars en astrologie représente la guerre, elle symbolise aussi de vraies qualités comme le courage, l’énergie.
Seulement voilà, les 7 cartes supposées Martiennes sont juste calamiteuses :
Elles ne parlent, que de coups bas, de duel, de mise en esclavage, d’attaques, de combat bestial et de catastrophes. Edmond -grand astrologue- n’aurait jamais pu commettre une telle erreur… Déguisé derrière la planète Mars – et le Dieu romain de la guerre du même nom– c’est bien sûr l’abominable Arès -dieu de la guerre Grec-
qui se tient en embuscade et irradie sur ces 7 cartes : Et ne vous fiez pas à sa gueule d’ange : le bonhomme a une bonne tête de gagnant pour remporter le premier prix à la rubrique
« Grand sanguinaire perfide » du Guinness book … au point de faire honte à Héra, sa déesse de mère… ce qui en dit long sur le personnage !
Je vous expliquerai les raisons de cette substitution et ce que ces cartes, comme d’autres aussi funestes – annoncent dans les tirages grâce à l’étude de cas pratiques réels : Ayant interrogé le Belline des milliers de fois – en 35 ans de pratique – j’ai conservé certaines de ses prédictions que j’ai pu comparer ensuite avec ce qui s’était réellement passé dans la réalité…
Rassurez-vous : aucune connaissance ésotérique préalable n’est requise pour bénéficier de ma méthode qui est accessible à tous : vous n’aurez, au contraire, rien à retenir :
En vous racontant chaque carte par son dessin, je ferai apparaitre sous vos yeux ce qu’Edmond y a caché et vous retiendrez facilement son sens et la manière de l’interpréter quelle que soit la question posée et le type de tirage utilisé.
Que vous soyez débutants ou praticiens confirmés et si, comme mes élèves, vous avez parfois l’impression que l’oracle vous joue des tours, que son graphisme et brutal vous dérange, ou encore que le mot écrit sur la carte bloque votre interprétation, découvrez comment mon approche pourrait révolutionner votre pratique :
Mon initiation à l’Oracle comprendra 7 leçons vidéo, et pour ceux qui en feront le choix, des rencontres en ligne. En ayant accès à ses 78 tirages expliqués, vous pourrez enfin poser et interpréter vos questions facilement dans n’importe quel domaine : la vocation de ce séminaire est pratique :
Je souhaite partager avec vous les clefs qui vous permettront d’utiliser l’Oracle pour répondre avec fiabilité à toutes les questions que vous pouvez vous poser, non seulement sur le futur… mais aussi sur vous-même et ceux que vous aimez.
Pour fêter le nouveau séminaire qui démarre bientôt, les cartes présent et le hazard écrit avec une faute d’orthographe par Edmond pour rappeler l’étymologie du mot az-zahr qui veut dire « jeux de dés » en arabe, m’ont chuchoté à l’oreille de vous offrir deux séminaires Solo pour donner à chacun une chance de découvrir les secrets de l’oracle de Belline… grâce à un tirage au sort organisé le 19 Novembre 2022.
Vous avez été 300 à tenter votre chance …. Pour découvrir les gagnants, cliquez ici
… Et pour ceux qui désirent s’inscrire à la formule Premium pour participer aux webinaires en ligne, inscrivez-vous sans attendre, car les places seront, comme toujours, limitées…
A bientôt j’espère, pour partager avec vous ma passion !
Si vous êtes bluffé(e) par la pertinence des réponses obtenues lorsque vous interrogez le Yi-Jing, c’est le moment de participer comme moi à une expérience toute simple – mais révolutionnaire-qui permet d’expérimenter collectivement les synchronicités. Elle ne vous prendra que quelques minutes par mois et pourrait bien démontrer que nous sommes tous reliés et que les réponses du fabuleux livre des transformations ne sont pas le fruit du hasard…
La règle de cette expérience est la suivante : Chaque mois, des personnes qui ne se connaissant pas et ne se concertent pas préalablement –nous sommes en moyenne 170 participants à ce jour – interrogent le Yi-Jing sur des questions de société- comme par exemple la croissance de l’éco- anxiété – et envoient leur réponse à travers ce formulaire sur le site internet de l’association DJOHI https://djohi.org/convoquer-la-synchronicite/
Il s’agit simplement de demander au Yi-Jing ce qu’il révèle au sujet de la question choisie. Bonus : vous pouvez indiquer si le résultat obtenu est conforme -ou non- à votre opinion sur ce sujet.
Le but de l’expérience est d’observer si les hexagrammes sont répartis selon les lois statistiques ou si les résultats laissent apparaître des anomalies : par exemple si certains hexagrammes sont plus représentés que d’autre, ou, au contraire, anormalement absents. Les premiers résultats semblent déjà présenter une « résonance » car la distribution des réponses obtenues n’est pas uniforme : l’empreinte d’une “synchronicité collective” commence à se dessiner…
C’est Gabriel Felley – le père du projet- professeur de technologie des sciences de l’information à l’Université des sciences appliquées et des Arts du Nord-Ouest de la Suisse qui a également étudié la physique théorique à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich -en y présentant sa thèse de doctorat- qui analysera vos réponses : elles seront anonymisées et publiées sur ce site après chaque expérience.
Depuis plusieurs décennies, Gabriel s’intéresse au Yi Jing comme méthode holistique pour appréhender la logique sous-jacente aux processus de changement. Il tente de le promouvoir comme outil d’aide à la décision managériale. Il a écrit de nombreux articles et donné des conférences sur des sujets liés au Yi Jing en Suisse, en Allemagne, ainsi qu’en Chine, au Vietnam et aux États-Unis.
L’expérience n’est qu’à ses débuts et il a besoin de vous : car plus nous serons nombreux, et plus les anomalies statistiques seront visibles. Souhaitez-vous rejoindre le groupe et recevoir une nouvelle question d’intérêt collectif tous les 21 du mois en participant gratuitement à l’aventure ? Gabriel attend votre inscription : gabriel.felley@yintelligence.ch.
Et pour tous ceux qui n’ont pas encore découvert comment les conseils avisés du Y-Jing pourraient transformer leur vie et qui désirent apprendre à pratiquer :
Publié en 2011 et réédité jusqu’en 2021 (1) il est disponible en e-book en attendant sa réédition augmentée (en projet !)
… Comme sa pratique va vous scotcher, je sais que vous serez vite curieux de l’histoire du Yi-Jing – qui serait à l’origine de l’écriture chinoise-
C’est la raison pour laquelle je vous recommande ce livre de Léon Vandermeersch, éminent sinologue et spécialiste, que j’avais eu l’honneur de rencontrer lors d’un colloque auquel j’avais participé (2)
Vous découvrirez comment la « raison manticologique » -du mot mancie- imprègne la culture chinoise et pourquoi les conseils des 64 hexagrammes du Yi Jing guidaient les puissants dans leurs décisions politiques…
… Bonnes vacances à tous !
Vous avez terminé un exercice et vous n’arrivez pas à vous débarrasser des sensations qu’il a laissé en vous ?
Le pouvoir purificateur de l’eau est bien connu : je vous propose de l’utiliser.
Choisissez un soin lavant pour la douche et un shampoing dont le parfum vous réconforte. Idéalement, ne l’utilisez que pour cet usage. Fermez les yeux. Debout sous le jet de la douche, laissez l’eau couler du sommet de votre crâne tout le long de votre corps. Imaginez la couleur dorée. Dirigez ensuite toute votre attention sur vos sensations au contact de l’eau. Suivez son trajet en commençant par le haut de votre crâne, puis par les épaules, les bras, les jambes et enfin les pieds. Déplacez votre conscience sur les différentes parties de votre corps en contact avec l’eau. Savonnez-vous de la tête aux pieds en insistant sur le crâne, les mains, les pieds. Pendant ce temps, visualisez les images résiduelles qui vous envahissent en train de se dissoudre, emportées par l’eau et le savon. Visualisez toutes les sensations qui vous gênent, vous perturbent comme des images holographiques qui s’évanouissent, diluées par l’eau avant d’être aspirées par le siphon. Rincez-vous ensuite abondamment. Durant cette dernière phase, gardez toujours les yeux fermés et imaginez une lumière blanche (ou pale bleu) tout autour de votre corps et de votre tête.
Ouvrez les yeux et séchez-vous avec soin.
Reproduisez l’opération si les sensations résiduelles persistent.
Alors que, dans le cadre du nouveau séminaire « De l’intuition à la clairvoyance » nous terminons les exercices de préparation à la clairvoyance, les fils invisibles qui relient les élèves et moi-même bien commencent à se tisser…
Et apparaissent alors les premières synchronicités…
Yves, qui vit à Bruxelles, prend une carte de visite dans un magasin : il croit reconnaitre la photo de Sébastien, un de ses camarades de webinaire.
Il demande à ce dernier : C’est bien toi qui donnes des cours de Yoga ?
Oui, c’était bien Sébastien.
Et dans une ville de plus de 170 000 habitants, ce n’est pas banal.
Pour ma part, je décide de sélectionner un Aloé Vera comme le sujet d’un exercice préparatoires à la clairvoyance : il s’agit de « devenir » un animal ou un végétal : https://ecolemaudkristen.com/blog/?p=501
C’est sur l’Aloé que je clique, plante choisie entre les 100 espèces d’arbres, de plantes et de fleurs –terrestres et aquatiques- qui constituent mon dossier « monde végétal » …
Et c’est ce magnifique Aloe Polyphylla que je partage à l’écran :
Lorsque qu’elle l’aperçoit, Myriam est sidérée : La photo que je lui propose est presque la même que celle sur laquelle son podcast vient de s’arrêter :
Parfaite symétrie avec le principe de ma bibliothèque végétale : le podcast, qu’elle m’a envoyé par la suite, contenait lui aussi une grande collection d’images aléatoires…
Quant à Yves, il avait la prémonition que j’allais choisir ce type de plantes durant notre webinaire : En vacances à Madère, il venait de photographier ses cousines quelques heures plus tôt dans le jardin botanique :
Enfin, alors que j’évoque un Cèdre du Liban comme objet possible d’exercice, Annie ajoute « c’est chouette que vous donniez cet exemple, c’est le pays de mon mari » (Annie a perdu son mari très récemment.)
Alors, pour permettre aux élèves Solo de créer, eux aussi, un réseau de synchronicité autour de leur formation : je leur propose plusieurs exercices supplémentaires. Pour poursuivre vos métamorphoses à travers des animaux et des végétaux affinitaires,il vous suffira de … cliquer ici
Cette petite voix au fond de vous est plus étonnante que vous ne l’imaginez…
Je suis très heureuse de vous présenter « L’enveloppe Mystère n°2 » un nouvel exercice de clairvoyance… qui va à l’encontre des idées reçues… Des passants qui essayent de deviner le contenu d’une enveloppe et ont du mal à croire au résultat ? Des élèves qui découvrent des informations que j’ignorais au sujet une personne mystère ?
Et pour vous faire participer, je vous propose à la fin de cet article de tenter, vous aussi, l’expérience….
POUR DÉCOUVRIR LE SÉMINAIRE QUI COMMENCE BIENTÔT, CLIQUEZ CI-DESSOUS
COMMENT FAIRE POUR VOIR ?
Ne pas se « concentrer » mais vivre l’expérience comme un jeu…
Les passants qui étaient persuadés de raconter n’importe quoi ont fait mouche sur un point :
La photo était bien celle d’une chanteuse décédée… et même si ce n’était pas la bonne, ils auraient logiquement dû – vu la période – penser à une femme politique…
COMMENT ÇA MARCHE ?
Mais il y a un chemin à parcourir entre tomber à peu près juste et décrire de long en large la vie d’un homme dont on ne sait rien…
Pour y parvenir, mes élèves ont dû passer par plusieurs étapes :
– Ils ont appris à cultiver une forme de mémoire -que j’ai appelé la « mémoire expérimentale –
Il s’agit d’apprendre à se souvenir avec ses 5 sens, mais aussi avec ses émotions…
– Ils sont devenus capables de développer leur 5 sens intérieurement…
Odilon Redon, Les yeux clos (Wikipédia )
La vision intérieure ne passe pas seulement par la vue
« L’enseigne rouge du bistrot » mais aussi par le toucher– « les petits tortillons » de mèches que l’auteur avait sur la tête – et par l’ouïe -la musique classique, le piano-
Les informations se sont aussi exprimées à travers des sensations corporelles : les impressions désagréables au niveau du plexus ont permis de traduire le mal être et la tristesse…
– Une autre phase de l’apprentissage consiste à devenir l’autre
Rentrer dans la peau de « la cible » est indispensable : sans oubli total de soi, la clairvoyance n’est pas possible.
Pour vivre la vie de l’autre, j’apprends à mes élèves à mimer la personne mystère ou à interroger ses objets familiers ou sa maison : serrer son doudou dans les bras a permis à une élève de revivre les traumatismes de l’enfant battu… Percevoir ce que la cible à « vu » -et traversé- permet de dessiner peu à peu son histoire : des grattes-ciel, de grands espaces, le bord de mer, l’Amérique, des maladies vénériennes, un plateau de tournage, etc. Autant d’éléments hétéroclites et précis.
Toutes les informations perçues durant le webinaire étaient elles aussi objectives ?
Comme il m’a fallu faire un choix au montage, je n’ai pas pu conserver certaines métaphores géniales comme : « J’ai vu de l’escalade, mais pas dans le sens de la montée, dans celui de la descente » qui résume le chemin de vie de l’écrivain controversé…
Des élèves avaient « vu » les peintures d’Egon Shiele -artiste obsédé par les femmes, également considéré comme un provocateur- dont les tableaux ont surgi comme un « miroir » des centres d’intérêts de la personne mystère.
Egon Schiele : Femme assise avec une jambe pliée (Wikipédia )
Parfois ces métaphores sont aussi des erreurs… pleines de sens : Un élève a entendu que l’auteur lui répondait en espagnol… alors qu’il s’exprimait en anglais. Mais les quartiers malfamés de Los Angeles qu’il fréquentait étaient majoritairement peuplés par des Latinos (l’anglais n’est devenu la langue officielle de la Californie qu’en 1986…)
Les exercices comportent aussi des erreurs, comme dans n’importe quelle matière.
Est-il dangereux de développer son 6e sens ?
Les exercices proposés à l’École ne donnent pas seulement une plus grande ouverture au monde, mais la possibilité de percevoir de nombreuses informations. Le seul danger -pour soi et pour les autres- est de les utiliser sans éthique.
Est-ce que tout le monde peut développer son 6e sens :
Oui, mes élèves sont enseignants, employés, commerçants, médecins, psychothérapeutes et peuvent aussi faire des métiers 100% « rationnels ». Nous avons tous des capacités psychiques, mais pour dépasser l’intuition, elles doivent être stimulées.
… Comme promis, je vous propose de commencer tout de suite…
car j’ai préparé – pour tous ! – une enveloppe mystère :
Comme vous l’avez déjà découvert -et à cause du fort pouvoir évocateur des images- il est presque impossible de ne pas ressentir une impression générale en découvrant un tirage. La présence de lames positives ou négatives, la lame placée en synthèse influence immédiatement notre conclusion… Si chaque tirage correspond à un message précis que l’on devra décrypter pas à pas, une « couleur » apparaît instantanément. Pour répondre à la question de Béatrice « Dois-je faire confiance à ma première impression ? » je vais vous proposer une méthode pour utiliser cette première impression sans vous laisser dépasser par elle…
Lorsque vous avez retourné vos cartes et que le tirage est apparu en réponse à la question posée, notez votre première impression, en étant le plus précis possible sur un cahier.
Que voyez-vous ? Qu’imaginez-vous ? Mais ne tranchez … pas tout de suite. Et surtout ne vous arrêtez pas là !.. Car aujourd’hui, votre première impression n’est pas toujours la bonne.
Le Tarot, nous l’avons vu, n’est pas un simple support pour développer des visions intérieures (comme le marc de café ou la boule de cristal) C’est un langage symbolique complet et précis. Il vous sera possible d’interpréter un tirage en quelques secondes lorsque la connaissance des arcanes sera devenue si naturelle qu’elle ne vous obligera plus à aucune réflexion. Comprendre quelqu’un qui s’exprime –même vite et mal- dans notre langue maternelle ne nous demande aucun effort, alors que nous devons déployer beaucoup d’attention et faire répéter notre interlocuteur lorsqu’il nous parle dans une langue étrangère que nous sommes en train d’étudier.
Aujourd’hui, si vous devez prendre en compte votre première impression- qui fait aussi parti du travail d’interprétation- il ne faut pas que celle-ci vous emprisonne ou ne compte davantage que le travail de décryptage qui, dans un tirage à 5 cartes, doit commencer invariablement par l’analyse des arcanes dans l’ordre suivant :
1) Ce qui est favorable à la question. 2) Ce qui est défavorable 3) La situation dans le présent rapproché (ou présent élargit.) 4) La situation dans le futur le plus lointain 5) La synthèse.
Après avoir noté votre première impression, je vous propose donc d’écrire également votre tirage, un peu comme une histoire, en nommant chaque arcane puis sa place dans le tirage, de manière à faciliter leurs interprétations.
Concrètement, voici ce que je vous propose :
La question : Agnès va-t-elle acheter une maison ?
La réponse du Tarot :
1) Notez votre impression générale -favorable ou défavorable- en quelques mots, le plus spontanément possible.
2) Puis rentrer dans le travail d’interprétation proprement dit :
– le Diable en lame positive veut dire que…. – le Pendu en Lame négative signifie que… – la papesse dans le présent élargit indique que … – l’Empereur dans le futur le plus lointain signale que.. – quand à la Roue de Fortune en synthèse il laisse finalement présager que …
Vous serez surpris de voir que cette méthode -qui pourra de prime abord vous sembler scolaire- vous évitera d’être « bombardé » par des ressentis parfois opposés et vous apprendra aussi à exprimer, et à motiver clairement votre conclusion- comme vos camarades Premium ont pu en faire l’expérience durant leurs exercices-
Je vous dis à très vite pour la suite de notre séminaire.
Accepter de parler aux lames comme à des personnes véritables dont il faudrait deviner la personnalité… au lieu d’apprendre par cœur les propriétés de morceaux de cartons comme on étudierait des verbes transitifs en anglais.
Mon conseil : Que vous soyez ou non débutants, essayez, vous aussi, de regarder les lames comme si elles étaient vivantes – elles le sont symboliquement puisque des milliers de personnes les interrogent tous les jours-
Rentrez en contact, posez-leur les questions que je vous ai suggérées. Lorsque l’opération est réussie, vous « ressentez » parfois des sensations émotionnelles – plaisir, affection, antipathie- mais aussi physiques (chaleur, froideur, oppression, picotements) en les touchant et en les interrogeant. Ou encore, elles vous transportent dans des paysages, des lieux, des tableaux ou des films que vous avez aimés… ou vous font penser à des personnes que vous connaissez : suivez-les partout où elles emmènent votre imagination, c’est signe que la connexion fonctionne…
Les lames sont des principes énergétiques puissants qui ne doivent pas vous laisser indifférent(e) VOUS NE POUVEZ PAS ÉTUDIER LES ARCANES EN LES OBSERVANT DE L’EXTÉRIEUR : ILS NE SONT PAS UN OBJET D’ÉTUDE COMME LES AUTRES.
IL VOUS FAUT COMMUNIQUER AFFECTIVEMENT ET INTUITIVEMENT AVEC EUX …
Certains arcanes posés sous l’oreiller provoquent des songes agités, d’autres vous emportent dans des rêves merveilleux… Et n’oubliez pas de noter tout ce que vous ressentez à votre réveil.
Une astuce encore : je vous ai suggéré de laisser chaque lame à étudier dans votre portefeuille une journée et une nuit, sous votre oreiller, avant de l’interroger :
Si rien ne vient, n’hésitez pas à recommencer.
1) Faites à nouveau votre exercice de relaxation.
2) Fermez les yeux.
3) Placer la lame – face imprimée ou dos cela n’a aucune importance- sur votre front ou sur votre plexus quelques instants après avoir fait votre exercice de relaxation.
4) Posez lui les questions que je vous ai suggérées.
Mais vous pouvez aller encore plus loin pour les découvrir :
Lorsque nous étions enfants, nous discutions avec nos poupées et nos peluches et nous devenions cosmonaute ou infirmière grâce à une simple panoplie.
Et si vous essayiez, aujourd’hui de retrouver ce même état d’esprit, sans a priori ? Mimez les lames, devenez chacune d’entre elle : vous serez surpris de découvrir la connaissance intuitive que vous obtiendrez par ce procédé…
À vous de jouer !
Notre aventure s’annonce riche et je me réjouis de vous retrouver très vite pour de nouveaux conseils.
En 2021, les arcanes majeurs du Tarot ont commencé l’année en défilant pour la Maison Dior dans un court métrage sublime Le Château du Tarot signé Mateo Garrone et tourné dans le château de Sammezzano pour la collection printemps-été 2021.
C’était le choix de Maria Grazia Chiuri,directrice artistique de la maison,qui voulait sublimer l’art divinatoire. D’abord en hommage à Christian Dior qui, tout au long de sa vie, consulta des voyantes et disait : « Le trait le plus important de ma vie – je serais à la fois ingrat et mensonger si je ne le reconnaissais pas immédiatement – a été ma chance ; et je dois aussi reconnaître ma dette envers les voyants qui l’ont prédite. »
Ensuite, parce que durant le premier confinement, la directrice artistique de Dior avait décidé d’approfondir sa connaissance du tarot, en lisant notamment Le Château des destins croisés,roman d’Italo Cavino.
Enfin, parce que l’isolement pandémique et la solitude l’auraient amenée à se tourner vers ce chemin de connaissance.
Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que l’impératrice dessinée par Alika Lindbergh pour notre Tarot de L’Eden avait peut-être influencé la création de cette robe !…
Indépendamment de cette petite fierté, je faillis pleurer d’émotion en voyant pour la première fois les lames majeures, aussi belles et bien habillées. Un peu de luxe devait les changer.
Depuis des siècles que les arcanes se cachaient, accusés de fautes qu’ils n’avaient pas commises, traversant l’espace et le temps, éternels errants, objet de fantasmes sur leurs origines, causant d’infinies querelles sur leur forme première et authentique…
« 22 arcanes, 22 merveilles : l’égrégore qui revient de loin. » C’est de cette façon que je pense aux 22 lames majeures, chaque fois que je les touche.
Ne pas avoir de date de naissance ni de parents, pas davantage de nationalité devait forcément leur avoir causé des problèmes…
Orphelines et sans passeport… Comment avaient-elles pu résister ?
La première fois que j’ai tenu dans mes mains un Tarot de Marseille, j’ai ressenti un choc électrique. J’ai compris qu’à cause de son histoire, il était capable de mener en bateau ceux qui ne le respectaient pas. Je me suis dit « fais attention ».
Aujourd’hui, j’ai passé tant d’heures, un Tarot entre les mains, que je connais son poids exact. Si deux cartes manquent, je le sens.
À l’époque où je l’ai rencontré, personne ne savait d’où il venait.
Les choses ont changé, nous y reviendront.
Mais la connaissance de son origine n’expliquera jamais « comment il marche ». Bien que supposés appartenir à des registres différents, les usages, psychologiques ou divinatoires, du Tarot posent le même problème rationnel : les cartes étant tirées face cachée, quelle est la part de notre conscience qui dirige notre main vers celles qui nous révèleront des aspects de notre vie intérieure ou répondront à nos questions sur le futur ?…
À la question « comment ça marche ? », j’ai d’abord imaginé répondre qu’une part de la conscience se dirigeait vers les symboles, car elle visualisait les lames intuitivement. Au fil du temps, j’ai acquis la conviction que chacun des 22 arcanes majeurs constituait le 1/22e d’un égrégore gigantesque, nourri des échanges de millions de personnes, qui, dans le monde, en interrogeant les cartes, créaient avec elles un dialogue dont les traces invisibles formaient une sorte de « data » composé de milliards d’allées et venues d’informations. Je crois que les lames sont devenues des énergies vivantes.
Invisibles, mais présents dans une dimension parallèle, les arcanes flottent au-dessus de nos têtes, prêts à l’interaction. Ils peuvent répondre à n’importe quelle question, mais pas n’importe comment. À l’occasion d’un nouveau séminaire dédié à l’apprentissage du Tarot, qui commence très bientôt, Tarot divinatoire | Ecole Maud Kristen
j’ai envie de vous parler des précautions à prendre lorsque vous les interrogez.
Lorsque j’ai acheté mon premier Tarot de Marseille, j’ai essayé d’utiliser le livret qui l’accompagnait. Succinct et théorique, il donnait des lames des significations abstraites et ambiguës. Impossible de les décliner pour comprendre la réponse à une question concrète.
Alors, j’ai essayé de regarder les cartes pour les décrypter. Cela n’a pas été facile d’autant que mon impression première était : « Comme elles sont laides » !
C’est leur première ruse pour décourager l’importun. Personne n’échappant au piège de la projection psychologique, j’y ai succombé. Je vous passe mes sympathies et mes antipathies pour les arcanes, ce que naïvement je croyais percevoir. Comment ne pas être noyé par des sentiments contradictoires, captivé par une sensation d’évidence mais aussi de dissimulation ? Comment ne pas être submergé par une impression de disgrâce et d’harmonie conjuguées, en observant le costume théâtral du Chariot,
la nudité crue des personnages du Jugement, l’expression morne de la Justice ou encore les animaux hybrides et habillés comme ceux de la Roue de fortune
Et enfin, comment intégrer cette abondance de détails incompréhensibles comme le sourire engageant de ce garçon décapité qui sombre dans la boue noire de l’arcane sans nom avec sa couronne bien droite plantée sur la tête ?
Les lames du tarot commencent par agir de cette façon, cela fait partie du rite : plus on tente de les deviner, plus c’est avec soi-même que l’on parle.
Une synchronicité m’a évité de poursuivre dans cette direction. Je venais de recevoir la lettre d’un ami dont la dernière phrase était : « Quand le sage désigne la lune, l’idiot regarde le doigt ».
En reposant la lettre sur la table où mes 22 lames majeures trônaient retournées, j’ai vu qu’elle touchait justement le bassin de l’arcane XVIII : La Lune, symbole – entre autres – de l’instabilité et de l’illusion.
Avec chaque arcane, vous passerez, vous aussi, par ce stade inévitable. Il deviendra pour vous comme un(e) amoureux(se) ou un membre de votre famille : vous allez l’adorer, le détester, le craindre… Vous attendrez de lui ce qu’il ne peut pas vous donner et refuserez ce qu’il pourrait vous apporter. Méfiez-vous de la puissance évocatrice des cartes : chaque arcane est une surface projective aussi puissante que les taches d’encre d’un test de Rorschach.
Les lames provoquent en nous des associations affectives dont nous devons prendre conscience. Les cartes – comme les mots – ont un sens précis, dont nos expériences ne doivent pas décider. Ce qui compte, c’est ce que la carte représente, pas ce qu’elle représente pour nous. Personne ne pourrait défendre l’idée selon laquelle le mot « voiture » prendrait le sens « d’accident », parce que c’est qu’il évoque pour vous. Vous ne diriez plus « j’ai eu un accident en tombant d’une échelle » mais « j’ai eu une voiture en tombant d’une échelle ». Absurde n’est-ce pas ?
C’est la raison pour laquelle j’ai mis au point une méthode pour permettre à mes élèves de « rencontrer » chaque lame de manière à prendre conscience de leurs projections psychologiques et pouvoir ensuite étudier le sens véritable de chaque arcane.
Comment choisir son Tarot ?
Le Tarot a une origine qui ne le limite pas à ses images, nous en parlerons. Cela signifie que si chaque arcane a un sens précis, il peut être représenté de diverses façons. Un peu comme une peinture religieuse. Il y a des milliers de façons de peindre un saint chrétien. Si certains de ses attributs seront présents dans l’œuvre – comme le bâton de saint Christophe – la technique employée, les couleurs, les différences culturelles et l’époque pourront donner lieu à toutes sortes de représentations. Ces expressions différentes ne changeront rien à l’histoire de saint Christophe, à ce qu’il évoque pour les fidèles, ni à ce qu’ils pourront lui demander dans leur prière. Personne ne dira : « Le bâton n’est pas assez long la prière ne sera pas entendue ». Choisissez donc un Tarot parce qu’il vous attire.
Mais avec certaines réserves toutefois : j’étais arrivée à penser que les différentes expressions du Tarot étaient comme des polices d’écriture : peu importait leur forme, elle ne pouvait changer le sens du texte. En enseignant, j’ai découvert que l’égrégore du Tarot ne pouvait pas s’approcher d’une version créée par un illustrateur maltraitant ou ignorant. C’est le cas de certains Tarots bricolés à la dernière minute – souvent par des journaux – pour être offerts en cadeaux à leurs lecteurs. Ils peinent à dissimuler le mépris du dessinateur pressé et peu concerné. Mes élèves qui les utilisaient par habitude n’arrivaient pas à progresser. J’ai compris que les cartes de Tarot devaient être créées avec une sorte de foi pour traduire une volonté « d’accueil » respectueux envers les 22 arcanes. Peu importait l’humilité du dessin, seule l’intention et l’effort comptait.
Un jour où j’avais oublié le mien durant un voyage, j’ai fabriqué 22 arcanes avec l’emballage d’une boîte de biscottes en écrivant seulement leur nom et leur numéro sur le carton. Je les ai réalisés avec les moyens du bord, mais en m’appliquant. Le Tarot Biscotte a marché et m’a prédit un retour de vacances compliqué… Que dire des 5 heures passées dans des bouchons causés par un carambolage le jour du départ ?
La fabrication d’un Tarot peut être une aventure initiatique, comme pour Thomas Perino qui vient de passer cinq ans à dessiner et graver le sien (2)
C’est très facile de choisir son jeu de Tarot car il en existe de magnifiques, comme ceux présentés dans la bible de Jessica Hundley, publiée chez Taschen en 2020, qui propose plus de 500 cartes et œuvres originales.
Pour ma part, et en 35 ans, j’ai utilisé tous les Tarots possibles : Le Marseille, bien sûr, mais aussi le Visconti avec ses visages couleur ivoire mystérieusement éclairés de l’intérieur, qui semblent émerger de leur dorure sombre, telle l’Ophélie peinte par Millais dans son étang.
La Lune, Tarot Visconti
Mais aussi le Tarot d’Aleister Crowley dont les lames holographiques se dressent au milieu de perspectives vertigineuses
Le Pape, Tarot Thot Aleister Crowley
J’aime aussi le très seventies Aquarian Tarot dont les arcanes Art déco ont la douceur contenue descouleurs automnales.
La papesse, Aquarian Tarot
Un jour j’ai eu la chance de cocréer mon propre jeu, Le Tarot de L’Eden (3) avec lequel je travaille, même si j’utilise aussi le Marseille, le Visconti – et beaucoup d’autres – lorsque j’enseigne.
Choisir son Tarot avec son sixième sens ?
Avant le Tarot de l’Eden, je me suis demandé si mes affinités esthétiques pour un Tarot ou pour un autre n’étaient pas un biais, puisque ce n’était pas avec mes yeux physiques que je choisissais les lames que je tirais. J’ai donc décidé de laisser mon sixième sens trancher et choisir le Tarot qu’il préférait.
J’ai caché deux lames identiques – par exemple L’Impératrice – issues de jeux différents – dans des enveloppes distinctes. Puis, j’ai suivi un protocole pour devenir consciente de ce que chaque illustration provoquait en moi. Surprise ! Certains « beaux » Tarots ne résistèrent pas à ce test. Pas besoin d’acheter plusieurs jeux : imprimer une lame trouvée sur le net suffit pour réaliser l’expérience. À l’époque, en éliminant ces jeux parasites, je me suis aussi débarrassée de certaines tensions physiques ou d’inconforts émotionnels. J’enseigne aujourd’hui cette technique et les élèves m’ont confirmé avoir connu la même surprise et la même libération : les tarots choisis pour leur apparence ne seraient pas les plus inspirants.
Comment se souvenir des réponses du Tarot ?
Mon coup de foudre pour le Tarot n’a pas été intellectuel, mais métaphysique. Devenu familier, il a transformé à jamais ma perception de la réalité. Il m’a permis de découvrir que tout ce qui finirait par se produire – ou non – dans le monde de la matière était précédé par un double invisible. Pendant des années, j’ai noté tous mes tirages personnels. Cela représente des centaines de pages toujours disposées de la même façon : à gauche la question accompagnée du tirage qui en représentait l’évolution, à droite ce qui avait fini par arriver. Cette démarche m’a permis d’affiner le sens de certains arcanes appris dans des ouvrages traditionnels, mais aussi de repérer les erreurs à éviter. La pratique divinatoire du Tarot est un espace de confrontation entre la théorie et la vie. Le Tarot ne permet pas de changer le monde, mais comme le dit Thomas Perino de le prendre en main. C’est la raison pour laquelle, fin septembre, dans le cadre de mon nouveau séminaire, je choisirai une fois encore de travailler sur des questions quotidiennes pour apprendre à mes élèves comment évaluer la possibilité de réalisation d’une question, ou décider du meilleur choix possible Séminaire Tarot divinatoire | Ecole Maud Kristen
En notant vos tirages et vos interprétations, vous échapperez à cette mauvaise habitude qui consiste à faire des analyses éclair « au premier regard ».
Elles sont souvent épidermiques et superficielles. Angoissantes. Surtout lorsque la réponse est négative et qu’elle reste dans votre mémoire comme un message téléphonique effacé par mégarde… Mais que voulait dire cette carte à cette place ? C’est confronté à cette situation que vous risquez de faire quelque chose qu’il faut éviter absolument : Poser la même question plusieurs fois de suite !
Le Tarot est un maître qui ne parle qu’une fois. Inutile de lui répéter votre question deux fois coup sur coup, sans délai. Je dis deux fois, mais nous savons, vous et moi, que vous la lui poserez une dizaine de fois en trois jours si elle vous inquiète.
J’ai dû remplir quelques cahiers de tirages expérimentaux avant de découvrir combien de jours devaient s’écouler entre deux tirages sur un même thème. C’est la raison pour laquelle je vous conseille de poser des questions complémentaires, en lien avec la première. Elles devront être formulées de manière à vous donner une vision panoramique de la situation. Mais ne tentez jamais d’asservir le Tarot en l’interrogeant jusqu’à obtenir la réponse espérée: vous abîmeriez le lien qui vous relie à lui.
N’interrogez pas le Tarot dans n’importe quelles circonstances.
L’égrégore du Tarot est comme un oiseau céleste qui a peur du vacarme que font les émotions dans votre corps énergétique : la peur ou le désir, lorsqu’ils vous traversent, forment un épais bouclier à travers lequel il ne pourra plus « passer » : le tirage que vous obtiendrez traduira seulement vos craintes ou vos illusions, pas la réponse juste qu’il aurait pu vous donner.
Si vous devez lui poser une question importante, n’hésitez pas à allumer une bougie.
Fixez sa flamme et dirigez votre attention sur votre respiration. Interrogez les cartes seulement lorsque vous sentirez le calme revenu.
Pour dialoguer avec les arcanes, il faudra leur ouvrir votre cœur. Contrairement à une idée répandue, il ne peut pas exister d’usage ludique du Tarot. Lorsque vous vivrez avec lui au quotidien, que votre sixième sens sera relié à ses lames, vous n’aurez plus aucun doute sur la valeur de ses réponses. Vous trouverez alors aussi naturel de le consulter que d’utiliser un GPS. À ce moment-là, vous comprendrez que les questions du type « Tu n’as pas peur que cela t’influence ? » découlent d’une représentation erronée selon laquelle Le Tarot vous désorienterait.
Votre œil physique vous influence-t-il lorsque vous roulez en voiture ? Comme la réponse est « oui », devriez-vous fermer les yeux en conduisant pour préserver votre libre arbitre ? Pourquoi devriez-vous faire confiance à vos sens physiques – qui eux aussi peuvent se tromper – et pas également à votre sixième sens ?
Si une accoutumance existe, elle n’a pas grand-chose à voir avec la divination. Elle consiste à multiplier les tirages compulsifs jusqu’à l’obtention du scénario désiré. Il s’agit alors de faire exister, dans une dimension parallèle, quelque chose ou quelqu’un qui est douloureusement absent(e) dans la réalité. Si votre ex est parti(e), rien de plus efficace, pour garder espoir, que d’interroger les cartes jusqu’à ce qu’elles prédisent son retour…
Si, pour une raison ou une autre, vous avez besoin de « croire » en l’issue heureuse d’une question, rien ne vous oblige à interroger le Tarot. Mais ne tentez pas de le forcer pour éviter un deuil nécessaire.
Un autre danger – qui vient avec la pratique – consiste à prendre le pouvoir sur les autres, parfois avec de bonnes intentions, en leur imposant des révélations sans qu’ils ne les aient souhaitées. C’est la raison pour laquelle j’ai créé une charte de bonne conduite, destinée à mes élèves, que j’ai envie, aujourd’hui, de partager avec tous La Charte de bonne conduite | Ecole Maud Kristen
Les livres grâce auxquels j’ai étudié le sens des arcanes étaient ceux d’Éliphas Lévi, de Court de Gébelin
Court de Gebelin : Le Monde primitif (1781)
de Papus – l’auteur du Tarot des Bohémiens ou d’Oswald Wirth. Je savais que ces auteurs prêtaient au Tarot des origines biblique, alchimique ou kabbalistique mais que ces récits appartenaient davantage à l’univers du mythe qu’à celui de l’histoire.
Pour la majorité des historiens, le tarot, simple jeu de carte, n’avait rien de magique. Apparu en Italie au milieu du XVe siècle, il s’était diffusé en France et en Suisse aux XVIe et XVIIe siècles à cause des guerres d’Italie, avant d’atteindre son âge d’or au XVIIIe siècle, période durant laquelle il était devenu de plus en plus populaire non seulement en Italie mais aussi en Sicile, en Belgique et en France.
Pour ces auteurs, la présence d’allégories chrétiennes dans les arcanes reflétait simplement la culture populaire déjà présente dans l’iconographie du Moyen Âge et de la Renaissance. Quant aux dessins de certaines lames – comme la Lune ou le Soleil – ils seraient la vulgarisation des connaissances astronomiques de l’époque. (4)
Quant aux théories qui, à partir du XIXe siècle, prétendaient donner au Tarot une valeur initiatique et ésotérique, elles n’avaient aucun fondement. Si elles avaient réussi à s’imposer au grand public, c’était à la faveur d’une rencontre avec le mouvement de contre-culture des années 1960.
À leurs yeux le Tarot n’était donc qu’un simple jeu de cartes « succesfull ».
Mais qui se cache derrière les 22 arcanes majeurs du Tarot : rencontre avec son papa… Pour ma part, lorsque je pensais à l’origine des arcanes majeurs, j’avais une intuition. Comme Thomas Perino, j’imaginais qu’il fallait chercher le modèle absolu du Tarot dans le monde des idées. (5) C’est pour cette raison qu’aucune des démonstrations habituelles ne m’avait convaincue jusqu’à la découverte du travail extraordinaire d’un chercheur nommé Christophe Poncet. Découvrant le Tarot en 1982, il avait classiquement tenté de l’observer pour en comprendre le sens. Conscient que le code de signification des images variait suivant les lieux et les époques, il comprit que seule la connaissance de la date et du lieu de création du Tarot pourrait rendre possible son décryptage.
Pour découvrir ces deux éléments, il observa les vêtements portés par des arcanes duTarot de Nicolas Conver – qu’il considérait comme le plus ancien à sa disposition- et les compara aux œuvres d’art de la Renaissance italienne. Il découvrit qu’ils correspondaient à ceux portés dans les villes d’Italie du Nord et d’Italie centrale dans le dernier quart du XVe siècle, notamment à Milan et Florence. Cette trouvaille le mena jusqu’à Marsile Ficin un des philosophes humanistes les plus influents de la renaissance.
Marsile Ficin
L’enquête méthodique menée pour arriver à cette conclusion est particulièrement convaincante.
Tout à la fois prêtre et astrologue, passionné d’hermétisme et d’alchimie, directeur de l’académie néoplatonicienne, le philosophe Florentin aurait probablement terminé sur le bûcher sans la protection de Cosme de Médicis et de Laurent le Magnifique.
Comme sa pensée mêlait les idées religieuses et philosophiques de l’antiquité et le christianisme, il eut l’idée géniale, pour échapper à une accusation d’hérésie, de la dissimuler derrière les vingt-deux atouts du tarot. Dans la prolongation de la tradition antique et médiévale de l’art de la mémoire, (6) les 22 lames majeures auraient servi, d’outil pédagogique aux étudiants de Ficin à moins que chaque arcane n’ait constitué une énigme savante à résoudre grâce à la pensée platonicienne.
Christophe Poncet n’est pas arrivé à cette conclusion sans arguments. Il a examiné les atouts avant de constater que plusieurs d’entre eux présentaient de fortes ressemblances avec les grands mythes de Platon : la caverne, le char de l’âme, le mythe d’Er, etc. C’est la raison pour laquelle il a entrepris d’étudier les écrits de Ficin et ainsi fait une incroyable découverte…
Ficin, en commentant les mythes de Platon n’avait pas été fidèle au texte original mais l’avait modifié en y incluant des influences astrologiques, mythiques et magiques. Dans un des commentaires de Platon évoquant le char de l’âme, il avait enrichi l’image d’éléments qui ne figurent pas dans le texte grec original, mais que nous retrouvons sur la carte du Chariot, l’arcane n° VII du Tarot.
Il écrit par exemple que la tête du conducteur est à la fois une et dédoublée. Et que pouvons-nous observer sur la carte du chariot ?
On voit justement deux masques sur les épaules du conducteur, dans le prolongement de la tête, comme si celle-ci se dédoublait !
Aucun doute : ces libertés avec le texte original ne peuvent être que la signature de Ficin.
Cette théorie est magnifiquement développée dans le documentaire « Les Mystères du Tarot de Marseille » (7) un film réalisé par Christophe Poncet et Philippe Truffaut. A travers un périple entre Paris Berlin et Florence, nous découvrons des lieux magiques qui abritent des trésors de la Renaissance italienne et de l’Antiquité grecque. Mais le moment clef du film se déroule en Hongrie, dans les profondeurs du château d’Esztergom alors que Zsuzsanna Wierdl,qui restaure une fresque botticellienne que l’on croyait disparue, reconnaît dans l’arcane XIV, Tempérance, une œuvre de Botticelli.
Le documentaire se termine par une nouvelle hypothèse sur la structure du Tarot qui fera grincer les dents des adeptes d’une aventure initiatique censée se dérouler de manière chronologique en suivant la numérotation des 22 arcanes. Pour ma part, cette version ne m’avait jamais convaincue. Malgré la cohérence du récit, j’ai expérimenté qu’il n’était pas le seul possible en plaçant les 22 arcanes dans des ordres différents.
Je partage ici la démonstration de la disposition des arcanes majeurs selon un texte du Philosophe Florentin, sachant que Christophe Poncet, modeste, explique qu’il devra avoir terminé l’exégèse des 22 lames avant de s’assurer de la justesse son hypothèse…
… Et c’est pour bientôt ! La clef de l’ordre des lames serait cachée dans un passage d’un texte d’inspiration astrologique et numérologique (8) demeuré inexpliqué jusqu’à ce jour, qui présente l’âme sous la forme d’un tableau comportant 7 colonnes, une par astres connus à l’époque et comprenant trois niveaux : le céleste, l’intermédiaire et le terrestre. Les indications fournies par ce texte permettraient de placer chacun des arcanes du Tarot de Marseille dans chacune des 21 cases du tableau. Ficin se serait amusé à décrire comme une énigme la structure du jeu qu’il avait inventé ou dont il aurait été l’inspirateur en précisant que ces trois séries commencent par 3 multiples de 7. Les sept colonnes se présenteraient ainsi :
De gauche à droite la colonne de Jupiter, de Mars, de Vénus, puis les colonnes du Soleil et de la Lune qui se liraient ensemble suivies de celle de Mercure et enfin de Saturne.
Voici ce que propose Christophe Poncet au sujet de leurs signification :
« Celle de Jupiter, avec sa progression de bas en haut : c’est l’ascension de l’âme. En bas, le Chariot, numéro 7, qui représente le véhicule terrestre (Vehiculum Terrenum VT) de l’âme, c’est-à-dire l’âme incarnée. Au milieu la Tempérance, numéro 14 (=2×7) qui représente l’âme intermédiaire entre le terrestre et le divin. Elle a les pieds sur terre tout en ayant des ailes et harmonise le céleste avec le terrestre. En haut le Monde, numéro 21 (=3×7), l’âme en tant que quintessence céleste qui gouverne les quatre éléments. Dans la colonne suivante, celle de Mars, la progression est, inversement, de haut en bas, selon trois multiples de 5 : c’est la chute de l’homme – jusqu’à l’enfer – quand il se laisse entraîner par son destin. En haut, le Pape, numéro 5 ; au milieu la Roue de Fortune, numéro 10 (=2×5) ; en bas le Diable, numéro 15 (=3×5). La troisième colonne est toute féminine, comme il sied à Vénus. En haut la Papesse est la Vénus céleste, c’est-à-dire l’intelligence, au niveau intermédiaire, l’Étoile est la Vénus vulgaire, c’est-à-dire la Nature ; toutes deux se retrouvent en bas, de part et d’autre du jeune homme invité à choisir entre elles.Élira-t-il la Sagesse ou le Plaisir ? Les quatrièmes et cinquièmes colonnes se lisent mieux ensemble. En haut le couple Impératrice/Empereur marque l’opposition entre action et réaction, comme au milieu la Lune reflète la lumière du Soleil et comme en bas la puissance active de la Force contraste avec la puissance contemplative de l’Hermite. Observez comme les chevelures sont toutes dorées dans la colonne solaire alors qu’elles sont bleutées dans la colonne lunaire. Comme le jour s’oppose à la nuit. Dans la colonne de Mercure, tout est question de langage, avec le Bateleur en haut, c’est le verbe créateur, au milieu le Pendu représente la parole non tenue du renégat, en bas la Maison Dieu évoque Babel et la confusion des langues. Dans la colonne de Saturne, planète lointaine et pesante, sont exposées les grandes questions eschatologiques. En haut, La Justice, c’est la Justice divine, encore appelée Anankè ou Providence. En-dessous d’elle, le Jugement rend à chacun son dû. En bas, deux cartes pour un seul mystère. Deux cartes qui vont ensemble, l’une, qui porte le numéro XIII mais pas de nom ; l’autre qui porte le nom de Mat mais pas de numéro. L’une montre cet éternel recyclage qu’est la mort physique, l’autre présente la folle condition de l’âme incarcérée dans le tombeau de son corps, en attendant sa libération et le retour à Dieu. Deux faces d’une même réalité : l’âme immortelle dans un corps mortel.
Un homme, astrologue et poète, s’était douté de quelque chose. Il s’appelait Jean Carteret et semblait conscient du type d’intelligence qui se cachait derrière le Tarot.
Jean Carteret
Cet éveilleur (10), qui préférait parler à écrire, disait à propos de sa structure :
« La création a trouvé là le moyen de passer à travers la créature (la créature, ce sont ceux qui ont fait le Tarot) pour arriver à se manifester, à avoir vraiment en image ce que nous ne voyons pas du tout dans la réalité et qui nous présente une quantité de choses dont nous ne voyons plus les principes. En somme, c’est une révélation de principes, c’est un temple. »
La philosophie platonicienne n’attribue-t-elle pas une valeur suprême aux « idées » ou aux « essences », modèles supérieurs dotés d’une existence propre et indépendants du monde matériel ?
Une chose est certaine : grâce au travail de Titan de Christophe Poncet, à sa patience et à sa détermination, le Tarot de Marseille a enfin retrouvé son papa…
Et, comme dans toute reconnaissance de paternité posthume, espérons qu’il finira par porter son nom…
Les joueurs de cartes du XVIIe siècle, qui ignoraient l’existence du philosophe florentin, auraient modifié le « Tarot de Marsile » -ou de Marsilius- en « Tarot de Marseille », confondant ainsi sa ville de production avec son auteur disparu…
Quoi qu’il en soit, Le Tarot ne pourra plus jamais être considéré comme une simple série d’images dessinées sur des cartes à jouer : il est en train de devenir un livre.
Peut-être un des plus passionnants jamais écrits…
En attendant sa parution prochaine, nous pouvons suivre l’évolution du travail de Christophe Poncet sur son site internet https://www.3×7.org/fr/
Je vous attends avec grand plaisir pour le prochain séminaire Tarot !
(5) « Il n’y a pas de Tarot originel, explique Thomas Perino. C’est-à-dire que même le Tarot des Visconti, on dit que c’est le premier, mais parce que c’est le premier qu’on a en main. On est dans la mécanique d’un objet qui n’existe que par sa reproduction, et pourtant à chaque fois il est différent. Le modèle absolu, il est à chercher dans le monde des idées. »
Avez-vous parfois eu peur de l’Oracle de Belline ? Avez-vous conclu qu’il était négatif ? Et s’il était seulement parcouru d’une trop grande puissance ? Voici mon éclairage sur le célèbre Oracle :
Comme il semble cossu, ce jeu, tapis dans sa boîte en faux lézard noir avec son nom Oracle Belline gravé à l’or fin sur le couvercle…
Au début tout va bien… En l’étalant, face retourné -après l’avoir brassé- comment ne pas être rassuré par les 52 cartes, bleu nuit avec leurs étoiles scintillantes reliées les unes aux autres dans une longue guirlande protectrice ?
Mais sous ses habits de notable, l’Oracle de Belline est un cynique qui tombe le masque au premier tirage.
Tenez, pensez à votre question, retournez quelques cartes…
Terminée l’ambiance céleste des dos étoilés : bienvenue dans la matière et ses luttes, prédites par des dessins aux traits épais, aux couleurs saturées et aux messages sans langue de bois : chaque carte est identique (1) : un mot -à droite- une planète -en haut à gauche- et au centre un dessin…
Des dessins grossiers qui ignorent la perspective – sauf la carte départ et ce n’est pas un hasard – maltraitent les proportions, dessinent les ombres avec des ratures rageuses, mais parlent immédiatement aux tripes et au cœur, se font comprendre en un clin d’œil, se trompent rarement…
Et c’est ce qui fait peur.
Si l’oracle de Belline – crée par le mage Edmond au XIXe siècle- et retrouvé par le voyant Belline au début des années 60 tombe si juste, c’est grâce à sa solide ossature symbolique qui couple chaque carte avec une des sept planètes fondamentales. Cela ne laisse aucun doute sur les connaissances traditionnelles d’Edmond et contraste avec l’amateurisme apparent des dessins.
Et si ces dessins n’étaient pas simplistes ? Si derrière des symboles universels aussi parlant que ceux des panneaux de signalisation – comme ici avec accident– nous trompaient
en cachant des messages plus complexes, cryptés sous leurs traits malhabiles ?
Et si certains symboles -déjà présents dans les contes -comme les donjons (cartes les pénates, ruine) les couronnes (cartes honneurs, le hasard, appui, présents, beauté) ou les lauriers (cartes réussite, la paix) pouvaient annoncer des évènements moins limités que ce que notre imaginaire nous conduit à imaginer ?
D’abord, les dessins des 52 cartes ne sont pas si semblables.
Commençons par leur position à l’intérieur du cadre :
Il y a ceux qui occupent l’espace paisiblement, bien centrés au milieu de leur place. C’est le cas -entre autres- de l’intelligence ou de plaisirs
Et puis ceux qui cognent contre la frise du cadre, car leur épreuve -ou leur mission- est trop lourde pour eux, comme la main droite de la vieille femme d’infortune qui bute contre le cadre.
ou l’aile gauche écrasée du vautour – et non de l’aigle ! – de maladiequi semble manquer d’élan pour enlever sa proie
ou encore les deux ailes du puissant aigle d’appui, qui, au contraire, semblent vouloir pousser la frise…
Avez-vous parfois eu peur de l’Oracle Belline ?
Avez-vous conclu qu’il était négatif ? … Et s’il était seulement parcouru d’une trop grande puissance qui « débordait » elle aussi du cadre comme certaines des dessins de ces cartes ?
Lors de ma rencontre avec l’Oracle de Belline -il y a 35 ans- je l’ai moi aussi abandonné : il m’angoissait.
Le livret trouvé avec le jeu ne m’avait pas convaincue. J’ai été étonnée que Belline – célèbre voyant au talent incontestable -n’évoque pas la présence des planètes dessinées sur les cartes et ne tienne pas compte de celles-ci dans ses interprétations. Car ce sont ces planètes qui permettent – et de nombreux auteurs se sont ensuite penchés sur le sujet- de préciser le sens de chaque carte. J’ai également été surprise qu’il rebaptise certaines cartes d’un nom différent de celui qu’Edmond avait choisi et dessiné de sa main.
Enfin, il proposait des interprétations surprenantes : En lisant qu’une carte (inconstance), associée avec une autre (le vent) annonçait une catastrophe aérienne… bigre ! Je me suis demandé combien de clients morts dans un crash aérien lui avaient permis d’arriver à ce genre de conclusions.
Puis, un jour assez particulier pour moi, j’ai retrouvé le jeu dans un tiroir et, la nuit suivante, j’ai fait un curieux rêve dans lequel une femme que je ne voyais pas mais que j’entendais clairement m’expliquait les précautions particulières à prendre pour l’interroger. Qui était-elle ? Je n’en sais rien. Ce fut sa première et dernière visite. Mais je me souviens encore de sa voix chaude et joyeuse.
Au réveil, j’ai tout noté. J’ai tenté d’appliquer le protocole transmis et surprise : l’Oracle a cessé de « sauter » comme un tableau électrique en surtension lorsque je l’interrogeais. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à entretenir avec lui une relation de plus en plus profonde. Puis, j’ai observé chaque carte, en essayant de comprendre ce qu’Edmond- dont ce jeu était l’œuvre- avait voulu dire…
J’ai d’abord découvert que les figures humaines animales ne regardent jamais en face, sauf vol-perte et aussi trahison, ce qui n’est pas un hasard, et nous allons y revenir.
D’abord, Il y a les personnages qui regardent en bas parce qu’ils survolent, subissent ou veillent, comme inconstance, infortune, despotisme ou famille…
inconstance
infortune
despotisme
famille
Cela m’a permis de préciser leur sens et de mieux comprendre ce qu’elles annonçaient dans un tirage…
Ensuite, j’ai remarqué que certains personnages semblaient nous fixer, mais sans nous voir, comme si leur le regard passait à travers nous. C’est le cas d’amor, maladie, fatalité ou appui…
amor
maladie
fatalité
appui
Pourquoi ?… Je crois l’avoir découvert… Et cela a aussi modifié mon interprétation. Ma conviction aujourd’hui, c’est qu’Edmond, volontairement -ou peut être inconsciemment inspiré par ses guides- a transmis à travers cet oracle, non seulement un merveilleux outil divinatoire, mais aussi un message à la fois spirituel et initiatique sur la manière d’aborder la vie avec sagesse.
Spirituel, car la seule carte qui tient compte de la notion de perspective dans le dessin, est départ.
C’est la seule carte qui a trois dimensions et montre un espace assez vaste pour pouvoir s’y projeter, la seule qui a de la profondeur, avec des oiseaux qui s’envolent -chacun semblant à la fois libre, mais relié aux autres – vers des horizons encore inconnus, mais déjà désirés…
Prendre conscience tout d’abord de notre nature céleste, de notre liberté et enfin de notre place au milieu des autres serait-elle la plus grande aventure possible ? Celle qui permettrait à notre âme de découvrir sa profondeur ?
L’Oracle, si doué pour prédire l’avenir de nos projets dans leur dimension terrestre, a voulu nous rappeler que seule l’acceptation du mouvement – car rien n’est permanent – et la pratique du détachement – pouvait donner une dimension à nos vies.
Comment ne pas penser à la parole de Jésus (2) dans l’Evangile de Thomas « Soyez passant » dont on retrouve l’écho sculpté sur le porche de l’ancienne ville Fateh-pu-Sikri :
Jésus, la Paix soit sur Lui a dit : Le monde est un pont – passe dessus mais n’y établis pas ta demeure » (2)
Mais l’Oracle a aussi une vocation Initiatique qui nous permet de mieux comprendre la nature humaine et ses abîmes :
Le sens commun représente toujours le traître comme un hypocrite au regard fuyant et le cambrioleur comme un être masqué. Et le sens commun se trompe…
Commençons par le traître : « Regarde-moi dans les yeux » n’est-elle pas la phrase magique prononcée pour faire apparaître la vérité ? L’Oracle nous donne une leçon de psychopathologie -bien avant que la notion de pervers narcissique n’ait été découverte : D’un côté, il utilise un lieu commun : le chat-noir – qui -porte- malheur, mais dont le regard est aussi direct qu’acéré. Ce que nous apprend l’Oracle c’est que le traître ne baisse pas les yeux et n’a pas peur de regarder sa victime en face : au contraire, il l’observe et la fixe, comme le prédateur le fait avec sa proie.
En pratique : trahisonannonce aussi des relations inégales -ou l’un à des droits et l’autre des devoirs- des mensonges et des dissimulations, des manipulations, des abus, mais aussi des climats de malveillance qui font expérimenter à la victime la sensation d’avoir été bafouée, ou d’avoir traitée d’une manière inhumaine.
Quant au voleur de vol perte, Edmond l’a représenté sous la forme d’une chauve -souris vampire. C’est la seule carte du Belline qui est sexuée… Si le voleur ne tient pas d’or ni de bijou dans ses pattes arrière, mais le corps d’une souris sans défense, c’est parce que cette carte prédit le plus souvent un vol immatériel : celui de l’énergie vitale … Une chauve-souris qui mange une souris ? Cela n’existe pas. Que veut signaler Edmond sinon qu’il y a souvent une intimité, une proximité entre le voleur et sa victime ?
En pratique – je l’ai constaté mille fois- les pertes annoncées seront dues à la fréquentation de personnes toxiques, côtoyées intimement dans la vie affective ou professionnelle, pas à un cambriolage ou d’une escroquerie. Mais ces pertes seront aussi beaucoup plus douloureuses, car elles ne sont prises en charge par aucune assurance…
Enfin, Edmond enfonce le clou, il veut que l’on comprenne :
Ces deux cartes sont les seules du jeu à sourire franchement…
vol porte
trahison
D’un sourire mauvais qui évoque la Schadenfreude (4) cette expression allemande qui signifie « la joie du dommage » et se traduit par la « joie malsaine » ou la « joie maligne » éprouvé en observant le malheur d’autrui…
Heureusement, il y a toujours quelque chose à comprendre pour éviter le pire : sagesse est là pour nous protéger, avec son sourire plein de bonté …
Non, L’Oracle de Belline, n’est pas négatif, mais initié. Il veut nous guider dans la jungle de la vie dont il connaît les tentations, les règles, les joies et les peines, les oasis … et les enfers.
Trop puissant pour être approché sans protocole, trop subtil pour se résumer au mot inscrit par Edmond de cette écriture gothique échappée d’un grimoire …
Mais pour interpréter l’Oracle sans erreur, il faut aussi comprendre ses dessins.
…Si vous voulez savoir pourquoi le petit soleil -en bas à droite- de la carte changement
est le seul personnage du jeu qui regarde vers le haut, comment cela oriente la manière de comprendre cette carte et des changements dans votre vie, si vous vous demandez ce que signifie la coiffe de pharaon de l’étoile de l’homme et de l’étoile de la femme
L’étoile de l’homme
L’étoile de la femme
pourquoi les yeux de la femme se croisent, pourquoi l’homme regarde à droite …
Si vous voulez percer le mystère de la carte bleue
…Promis, je vous transmettrai aussi mon protocole pour ne plus faire « sauter » l’Oracle en l’interrogeant.
Maud Kristen.
NOTES
1) Exceptées les 3 premières cartes : dotées d’un numéro et d’un nom -la
destinée, l’étoile de l’homme, l’étoile de la femme- elles n’ont pas de
correspondance astrologique.
Il existe également une autre carte, bleu ciel, qui ne comporte ni nom,
ni numéro, ni planète …
2) Evangile de Thomas, Logion 42
(3) L’Évangile de Thomas de Jean-Yves Leloup – Albin Michel, 1986
4) « schadenfreude ist die beste freude » : la joie malveillante est la meilleure
des joies.
Pourquoi mes élèves disent-ils parfois « je » -au lieu de « il » ou elle- alors qu’ils perçoivent l’histoire d’une personne dont la photo est cachée dans une enveloppe (1)
Contrairement à une idée reçue, il ne faut pas se « concentrer » pour voir, mais plutôt faire le vide pour dépasser le jet continu de messages brouillés par le désir et la crainte.
Mais avec quelle partie de notre conscience recevons-nous une information, alors que nos sens ne peuvent pas y accéder ?
Le 6ᵉ sens semble en effet avoir besoin d’utiliser les 5 autres pour se déclencher… alors qu’ils ne peuvent être d’aucune utilité pour percevoir une « cible » cachée dans une enveloppe.
Ce sont plutôt les expériences sensorielles passées qui deviennent la banque de données dans laquelle le 6e sens viendra « piocher » …
C’est donc en combinant des fragments de leur mémoire que mes élèves fabriquent une perception extrasensorielle. Celle-ci ira chercher des couleurs, des formes, des bruits, des pensées et parfois même des odeurs déjà enregistrées dans leurs souvenirs.
Contrairement à une idée reçue, la voyance n’est pas une révélation importée de toute pièce de l’extérieur, c’est une reconstitution intérieure qui, même fulgurante, a besoin de matériaux.
Les fragments de mémoire personnels, comme les pixels d’une photo, vont se combiner pour former une représentation de l’information recherchée, que celle-ci concerne quelque chose de matériel (comme une maison) ou d’abstrait (la situation entre deux personnes.)
Mais surtout, ce qui sert de « liant » entre ces pixels, comme le mastic entre les carrés de la mosaïque, c’est la sensibilité. Et la sensibilité est forcément subjective : Sans elle, pas de voyance possible.
La mémoire à laquelle je leur apprends à se relier, est à l’opposé de celle que nous sollicitons en étudiant : c’est une mémoire affective, émotionnelle, sensible et imaginative. Une mémoire qui réapprend à voir comme dans les rêves, ou comme dans nos souvenirs les plus anciens, ceux de notre petite enfance qui est chargée d’affectivité et de sensorialité. Je l’appelle la mémoire expérimentale… car elle implique d’utiliser ses sensations ou ses sentiments lors de la remémoration, parfois même en les exacerbant…
Une fois qu’ils savent se souvenir ainsi, ils rêvent plus intensément la nuit et deviennent beaucoup plus curieux du monde tout au long de la journée. Comme si les choses observées prenaient davantage de relief…
Puis vient la phase 2 : Sortir du « je » et apprendre à devenir « l’autre ».
C’est le moment où je leur enseigne comment incarner imaginairement d’autres formes de vie.
Pour « voir » il faudra d’abord devenir un écran vierge sur lequel des informations viendront s’écrire… Et rien de tel pour apprendre à oublier son individualité que de faire voyager sa conscience dans d’autres peaux… dont certaines seront recouvertes d’écailles, d’ocelles ou d’écorce.
Incarner un végétal ou un animal : c’est un exercice proche de celle du mime ou du jeu de l’acteur, même si l’expérience recherchée n’est pas de tenter de leur ressembler extérieurement, mais au contraire d’expérimenter de l’intérieur le monde à travers leurs besoins, leurs craintes et leurs désirs propres… Dernière étape avant les premiers exercices de clairvoyance, cette phase permettra de les réussir avec beaucoup plus de facilité et produira d’autres transformations profondes : développement de l’empathie, compréhension des conflits et adaptation à des situations inédites…
Moment charnière dans l’apprentissage, cette étape est pleine de surprises… qui seront l’objet d’un autre billet.
Annexe aux travaux pratiques de la leçon n°1et de la leçon n°2
Bonjour à tous,
Pour évaluer vos remémorations je vous propose un exercice.
Il consiste à classer dans 3 boites différentes les phrases de l’exercice de remémoration « Votre premier souvenir d’école » d’Annick, 45 ans fleuriste.
A Gauche, « la bonne boîte » celle de la mémoire expérimentale.
A Droite « la mauvaise boite » celles des souvenirs, ordinaires.
Au centre la boîte des informations neutre, à creuser en interrogeant vos ressentis pour les rendre plus personnels.
Annick : Je me souviens d’une rentrée scolaire dans une nouvelle école , ce devait être en CE2, ma famille venait de déménager. L’école se situait en région parisienne, en banlieue ouest, dans le 92, à la frontière de Nanterre. Le bâtiment en brique rouge m’a tout de suite fait peur. Le hall était immense, avec un fresque très colorée et monumentale, un peu effrayante, qui représentait je ne sais plus quoi au juste, des visages d’enfant, et un arlequin qui me semblait menaçant. C’était une peinture assez laide dans le style année 30. Nous arrivions de Normandie, nous avions quitté un village pour se retrouver là car mes parents étaient commerçants et ils venaient de s’y installer. L’école de B… était une école de campagne. J’ai encore dans les oreilles les cris de tous les enfants, dans ce hall plein d’écho. J’ai eu un choc, j’étais tétanisée. La banlieue parisienne n’a rien à voir avec la campagne. J’ai embrassé ma mère en ayant l’impression que je ne la reverrais plus, elle sentait bon l’eau de Cologne. Je crois que j’ai pleuré. C’était pas la joie. Je ne comprenais pas ce que je faisais là. La cour de récréation faisait 10 fois la taille de celle de mon ancienne école. J’étais perdue. A un moment j’ai sentit une main sur mon épaule : c’était mon cousin Paul, qui était deux classes au dessus de moi. C’était mon modèle . A ce moment là j’ai été un peu rassurée à l’idée qu’il serait là mais je suis restée triste. C’et comme si j’avais su que je ne serais jamais heureuse dans cette ville qui sentait le bitume et les pots d’échappement. Il faisait très chaud pour un début septembre, je transpirais …
Que pensez-vous de ce récit ? Prenez votre cahier et divisez votre page en trois colonnes :
Ecrivez dans la colonne de gauche ce que vous pensez devoir classer dans « la bonne boîte », celle de la mémoire expérimentale.
Ecrivez dans la colonne de droite ce que vous pensez devoir classer dans « la mauvaise boîte ».
Au centre, recopiez dans la « la boîte neutre » les phrases qui mériteraient d’être « creusées » pour devenir plus profondes, plus vécues, et plus personnelles.
C’est à vous !
Ma correction de l’exercice estICI Attention, à n’ouvrir avec le mot de passe – qui vous a été donné – qu’après avoir fait vous-même la remémoration de votre premier souvenir d’école Maud Kristen
L’espoir, c’est l’histoire d’une portée de galgos miraculés, sauvés de l’horreur, cinq frères et sœurs qui n’avaient qu’un mois…
Saisis par l’Institut du bien-être animal uruguayen, ces bébés, rachitiques et déshydratés, n’auraient pas survécu aux mauvais traitements de leur propriétaire, sans cette intervention musclée de l’Etat…
Notre association préférée (1) nous les a confiés ensuite pour les remettre sur pattes : nourris et cajolés comme ils le méritaient, ils sont devenus de magnifiques chiots…
En 2007, mon compagnon et moi-même avions découvert le martyr des galgos d’Espagne et avons été très impliqués dans leur cause lorsque nous vivions encore en France.
Aujourd’hui, 14 ans plus tard, ces bébés confiés par notre pays d’adoption, sont comme l’écho de notre attachement à ces chiens extraordinaires de tendresse et de sensibilité.
Si nos protégés sont radieux et que 4 d’entre eux fêteront leur premier Noël dans une famille d’adoptants aimants, nombreux sont ceux qui, sauvés de l’enfer par des associations, ont besoin de votre aide.
Il existe en nous des trésors invisibles
Et oubliés
Comme ce cœur d’Améthyste sculpté dans la pierre
Il suffit parfois d’un signe
Ou d’un plongeon Au fond de l’âme Pour trouver la voie du cœur …
… Cet incroyable cœur d’améthyste sculpté dans la pierre a été découvert par deux employés d’Uruguay Minerals, une mine spécialisée dans le traitement et l’exportation de pierres précieuses, à la frontière du Brésil.
C’était une journée de travail comme toutes les autres lorsque les mineurs ont rencontré une résistance inattendue en tentant de creuser le sol : Après des siècles d’obscurité, la merveille a pu offrir sa beauté au monde…
Maud Kristen
Pour les amoureux des pierres : Uruguay Minerals :
Je conseille donc à tous – et surtout à ceux qui se sentent soudain plus réceptifs, donc plus fragiles – un simple automassage de chaque pied, avant le coucher avec de l’huile de massage (de l’huile d’amande douce à laquelle vous ajouterez une goutte d’huile essentielle de Rose ou de Lavande sera parfaite, ou encore la crème corporelle de votre choix)
Cet auto massage vous apaisera sur le plan émotionnel et favorisera un sommeil plus réparateur.
1) Asseyez-vous sur votre lit. 2) Prenez votre pied gauche et placez-le sur votre cuisse droite. 3) Fermez les yeux. 4) Massez votre pied gauche instinctivement, entre vos deux mains, sur le dessus et le dessous, en n’oubliant ni les orteils, ni le talon. Variez la pression, la vitesse, tout en étant à l’écoute de toutes vos sensations.
Assurez-vous de détendre chaque centimètre de votre voûte plantaire, remontez jusqu’à la cheville, que vous devrez détendre également. Lorsque votre pied sera massé totalement, procédez à un massage identique de votre pied droit.
Un petit bonjour d’Uruguay où Noël a été celui de nos protégés…
Je n’avais que 14 ans en 1978 lorsque je me suis inscrite à la ligue Française contre la vivisection, rue Blanche à Paris.
2007 fut l’année de la découverte du martyre des Galgos espagnols, tournant de vie pour moi…
Quelques années plus tard, la vie m’aura donné la chance de pouvoir recueillir aujourd’hui, avec mon compagnon, plus de 25 chiens abandonnés à la rue, parfois dans un état grave, dont de nombreux Lévriers.
Merci pour vos remerciements et vos témoignages. Pour moi aussi notre séminaire a été formidable !
Les bases apprises vous permettent maintenant de poser toutes les questions que vous voulez.
N’oubliez jamais que La clef du progrès, c’est une pratique régulière et contrôlée : notez tous vos tirages et comparez vos prédictions avec les évènements lorsque ceux-ci adviennent.
À vous de jouer, la route est ouverte…!
VII, Le Chariot, Château des Avenières, La Chapelle au Tarot.
Pour beaucoup d’entre nous l’Intuition, c’est une vérité cachée, trop timide pour se manifester et souvent réprimée.
Une vérité qui triomphe après coup et que l’on regrette de ne pas avoir écouté.
Car lorsqu’elle pointe son nez la raison s’empresse de la faire taire « Qu’est ce qui te fait dire ça ? » « Tu es trop émotif (ve) » « Sur quoi te bases- tu ? » sont les mots qui s’interposent entre Elle et Nous pour lui barrer le passage…
Mais comment démonter cette barrière de fausse sécurité qui nous prive d’une part de notre intelligence ?
L’intuition n’a pas qu’une seule définition et nous employons ce mot pour évoquer des niveaux de perceptions tellement différents…
Car quelle est la définition de l’Intuition ? Une année lumière sépare le petit frémissement -ce que j’appelle le ‘plexus-test’ lorsque nous percevons physiquement le danger ou le potentiel d’une situation- à la capacité de décrire, sans aucune information, sans aucun indice… une image cachée dans enveloppe close.
Impossible ? Justement non.
Car à l’Ecole, nous expérimentons le contraire.
Oui, l’Intuition s’apprend. Mais à la différence des jeux de logique il faut d’abord faire le chemin de la reconnexion. Retrouver ce continent effacé de notre carte intérieure… C’est ce que je vous propose.
Et les bénéfices de cette remise en liberté d’une part essentielle de nous-même nous accompagnent ensuite dans notre quotidien. Confiance en soi, discernement, mais aussi sentiment d’être davantagevivant (e),représentent des transformations profondes et bénéfiques. Pourquoi laisser à l’intuition le statut de petite voix en sourdine alors qu’elle est part la plus rapide et la plus adaptable de notre conscience ?
Nous n’avons rien à perdre à lui laisser reprendre sa place….
Novembre 2019 : C’est avec beaucoup de joie et de fierté que je vous présente le second extrait de mon webdocumentaire.
« La Réponse est en Soi »
En commençant l’écriture de mon web-documentaire consacré à l’éveil de la clairvoyance -et à ses implications sur le plan personnel et collectif- j’ignorais que je devrais analyser en profondeur les résultats stupéfiants obtenus par mes élèves.
Les très nombreux et nouveaux témoignages recueillis au fil des cessions mais aussi leur implication dans la connaissance (et la reconnaissance) du phénomène ont encore enrichi le projet, toujours en cours de réalisation…
Ce deuxième extrait de présentation donne à nouveau la parole à mes élèves….
C’était un plaisir de vous retrouver le 24 Janvier dernier : Vous étiez si nombreux ! Vous avez tenté l’expérience de clairvoyance et l’avez plutôt réussie …
Deux d’entre vous, qui m’ont rejoint sur scène, ont très bien réussi leur visite intuitive dans ce site féérique : » Hauteur »… « Montagne »…. « Sentiers escarpés »… » Air pur »… »Etats-Unis » ont été leurs mots pour décrire l’escapade extra-sensorielle. Bravo à eux !
Mais l’anecdote la plus bouleversante de la soirée a été le commentaire de Sylvie qui n’avait pourtant rien à voir la photo qui a révélé, ce qui aurait pu être une erreur de protocole…
Craignant d’être en retard, j’avais précipitamment jeté toutes mes affaires pêle-mêle dans mon sac en montant dans le taxi qui me conduisait à la salle de conférence…
Ce que j’ignorais à ce moment- là, c’est qu’un malheureux billet de 10 Dollars s’était glissé dans l’enveloppe … où j’avais placé la photo mystère.
Découvrant sa présence quelques instant avant de rentrer en scène, je l’avais glissé en urgence dans ma poche, soulagée de l’avoir retiré à temps en coulisses. Or, Sylvie, qui faisait partie des volontaires montés sur scène a commencé la lecture de son exercice en commençant par dire : « Je ne sais pas pourquoi, je vois de la monnaie, de l’argent … »
avant de détailler ses visions montagneuses !
Quel effet choc lorsque j’ai fait apparaître le billet égaré devant toute l’assistance…
D’autres mots, approchant de la cible comme » Suisse » ou téléphérique » ont aussi été prononcés…
Et , pour finir, voici l’exercice de Christine, élève de l’école, venue pour tenter cet exercice collectif… et qui a atteint son objectif :
« Ca crisse sous mes pieds beaucoup de lumière blanche … Neige ? Immensité, panorama, montagne Je grimpe, je suis essoufflée papillon j’ai dirigé mon attention sur mon cœur et j’ai eu ces mots : chaleur, picotement, pointe dans le plexus j’entends des oiseaux et le vent… »
Etait-ce parce que nous étions en hiver que Christine a préféré faire une partie de la visite en temps réel, et l’autre en été comme la photo que je proposais ?
Bravo à elle pour cette perception…
Et Bravo à tous car vous étiez plus d’une moitié à lever la main lorsque je vous ai demandé si vous aviez perçu des éléments de la cible … Aucun doute, cette soirée était magique !
A Bientôt Bruxelles !
Merci à Esméralda Bernard, présidente de Delta Blanc Belgique
Pour tous ceux qui ont assisté aux conférences données à Paris, Nantes, Bordeaux, Toulouse et Montpellier j’ai proposé à tous les participants présents dans la salle- et après quelques exercices préparatoires- de découvrir quel était le lieu mystère que j’avais caché dans une enveloppe.
Vous avez tous participé avec enthousiasme.
De retour en Uruguay, j’ai voulu vous permettre de découvrir que certaines de vos réussites étaient étonnantes. Je suis donc retournée sur ce lieu pour vous fournir des précisions sur le lieu découvert. Vous étiez nombreux à avoir perçu des choses justes, qui n’étaient pas sur la photo. Parmi ces exercices réussis, je reproduis ici -avec son autorisation- le texte d’un participant ( Brice) et son dessin ( l’endroit vu du ciel : un chemin au milieu des arbres.)
La photo mystère.
Dessin de Brice
Brice à écrit :
Beaucoup de lumière. Je suis ébloui.
Parc ou jardin public : oui, des toboggans et des balançoires sont installés au bord de la plage.
Fleurs, cerisiers du japon. Les jardins des maisons qui sont à 40 m de la plage sont souvent fleuris.
Il fait doux.
J’entends de l’eau qui coule : oui c’est celle du Rio, fleuve si large qu’il ressemble à la mer et qu’il peut même être agité par de fortes vagues, lorsque le temps est mauvais.
Je suis seul, pas de gens : vrai, pour la photo qui été prise à un moment où la plage était déserte, et vrai 10 mois sur 12 comme la majorité des stations balnéaires.
Sentiment de paix et de tranquillité.
Un peu le « paradis » du bien être. Calme.
Oiseaux qui chantent
(Playa Santa Ana, le 2 février)
Et vous qu’avez-vous vu ?
Vous trouverez ci-dessous quelques illustrations …. Vous avez été nombreux à percevoir des parasols ? A entendre parler et rire des familles au bord de l’eau ? A sentir le vent sur votre peau ? A baigner dans une chaleur douce avec un léger vent ? Vous avez vu une végétation luxuriante ? Entendu le bruit des vagues ? Décelé de grands arbres verticaux ? Vous avez senti le contact du sable sous vos pieds ? Vu des maisons de vacances en arrière-plan ? Entendu des chevaux galoper ? Vous avez eu l’impression d’une pente qui descendait vers l’eau ? C’est bien normal : les arbres de la photo sont à 10 mètre au-dessous de la plage. Vous avez parlé d’une vue dégagée sur l’horizon ? De plantes qui poussaient au bord de l’eau ? L’un d’entre vous, a même évoqué très précisément une « mangrove » avec ses racines d’arbres entremêlées… Celle-ci existe bien. Elle est au bout de la plage, devant le camping « Club Yachting y Pesca ».
Voici donc quelques photos pour illustrer vos propos sur la photo mystère, prise à Santa Ana, une plage située à quelques kilomètres de Colonia del Sacramento.